Après toutes les campagnes de presse fortement
soutenues – en les reprenant ou en les alimentant – par la classe politique en
2012 et 2013 (les balles amies de Tweyla, l’affaire du trafiquant ghanéen…), et
qui ont toutes fini en pschitt, voici
venir le temps de la cabale contre ceux qu’on estime être les proches du Président Ould Abdel Aziz.
Commençons par le plus immédiat. Qu’est-ce que
vous n’avez pas lu sur les rapports entre le Président Ould Abdel Aziz et son
chef d’Etat Major des Armées le Général Mohamed Ould Ghazwani ? On est
allé jusqu’à produire une photo où le premier tournerait le dos au deuxième qui
lui tendait la main. Pour ceux qui ont suivi la cérémonie en direct, la
confusion n’a pas lieu. Au moment de passer en revue l’alignement, l’aide de
camp du Président fait le salut militaire au Chef d’Etat Major des Armées avant
de lui tendre la main et ce alors que le Président était déjà en mouvement. Tout
est bon pour créer la confusion et faire la propagande du faux…
Continuons avec toute cette campagne menée sur la
toile et dans les salons – l’un ne fonctionnant sans les autres – contre Cheikh
Ould Baya, le négociateur en chef des accords de pêche avec l’Union Européenne,
ancien directeur de la surveillance maritime et actuellement maire de Zouérate.
L’homme paye d’abord pour son souci de transparence quand il a fait la lumière,
toute la lumière, sur l’origine légale de ses biens. Il paye ensuite pour son
intransigeance durant les deux périodes de sa carrière, celles qui l’ont révélé
au public.
Comme commandant de la Surveillance maritime
quand il a pu mettre au pas des armateurs dont une partie pillait en toute
impunité la ressource halieutique du pays. Il suffit d’évaluer les entrées
perçues en termes d’amendes et de redressements pour apprécier le travail
accompli en la matière.
Comme négociateur en chef des accords de pêche
quand il a pu faire profiter la Mauritanie de sa ressource et traiter d’égal à
égal avec les Européens, mais aussi les Chinois, les Russes et récemment les
Japonais. C’est bien cette nouvelle approche basée sur la parfaite connaissance
des possibilités de la partie mauritanienne, sur la rigueur, sur le sens de l'intérêt général et sur un soutien politique
indéfectible, qui a permis au pays de recouvrer certains de ses droits
légitimes. revenons sur le bilan de l'accord négocié âprement par Ould Baya.
De la première année du Protocole (2008-09) à la dernière année
(2011-12), les prises ont varié entre 9.337.407 à 11.002.067 tonnes toutes
catégories confondues, le pic ayant été atteint en 2010-11 avec 12.408.012
tonnes. La compensation financière a varié entre 75 millions euros la première
année et 50 millions la dernière année. Elle a été de 60 millions pour 2009-10
et 50 pour 2010-11. Tandis que l’appui sectoriel est allé croissant de 11
millions la première année à 20 millions pour 2011-12. La question est de
savoir ici à quoi a servi cet «appui sectoriel», en quoi consiste-t-il,
comment est-il décaissé, géré, investi ? Pour comprendre pourquoi la partie
mauritanienne estime qu’il s’agit «d’un leurre» dont il faut atténuer
l’effet sur le profit réel que le pays est en droit d’attendre de
l’exploitation de ses ressources halieutiques.
Pour la première année 2012-13, 11.820.906 tonnes pêchées en
contrepartie d’une compensation financière de 67 millions et d’un appui
sectoriel de 3 millions euros. Alors que pour 2013-14 (seulement le premier
trimestre de l’année), la quantité pêchée est de 29.329.494 tonnes pour 67 millions
de compensation et 3 millions d’appui sectoriel.
Le retard pris par une partie de la flotte européenne qui a
espéré fléchir la position mauritanienne sur les céphalopodes et le pélagique,
explique le chiffre de la première année. L’activité va cependant s’accélérer
durant la deuxième année permettant à la Mauritanie de doubler ses recettes par
rapport au Protocole précédent. A quoi l’on ajoute l’obligation de débarquement
pour la flotte européenne, l’augmentation de la main-d’œuvre nationale qui est
passé de 37% à 60% pour le nouveau Protocole, et les redevances en nature qui
ont permis à la Mauritanie d’avoir 1.716 tonnes en 2012-13 et 3.986 tonnes pour
2013-14 (premier trimestre), poisson distribué gratuitement ou à prix
symbolique sur l’ensemble du territoire national. Mais aussi la nationalisation de la pêche de fonds.
Rien que
pour l’année 2014, la Mauritanie a réalisé une augmentation de 170% sur les
redevances européennes par rapport à 2013, passant de 11.820.906 euros à 32.932.768.
Alors que sur les autres flottes, les recettes ont augmenté de 91% (de
18.039.737 euros à 34.541.359).
Quand les Occidentaux ont voulu détruire l’Irak,
ils ont accusé les dirigeants Baath de tous les maux. Mais ils ne sont jamais
allés jusqu’à les accuser de détournements des biens irakiens vers des comptes
personnels à l’extérieur. Les auteurs de la campagne contre Ould Baya ont dit n’importe
quoi et son contraire. Mais sans pouvoir l’accuser de corruption ou de
concussion encore moins de relations douteuses avec le milieu d’affaires très
corrupteur pourtant. C’est que même l’affabulation a ses limites…NB: Cette cabale intervient à moins de trois semaines de l'expiration de l'Accord avec l'UE, d'ailleurs vous aurez remarqué que les informations relatives aux négociations entre les deux parties prennent le dessus depuis 24 heures. le hasard n'existe pas en la matière...
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