Selon la presse locale – il faut toujours douter
de ce qu’on lit -, l’ancien ministre Zeydane Ould Hmeida qui se trouve être
président d’honneur de l’association de tir à la cible, a déclaré quelque chose
comme : «Nous, membres et travailleurs dans les clubs de tir à la cible
sommes prêts à diriger nos armes contre toute menace contre la stabilité et la
sécurité du pays». A cette mise à disposition, le Wali de Nouadhibou a
répondu quelque chose comme : «Je remercie Zeydane Ould Hmeida pour le
sens de sacrifice patriotique et la disponibilité des membres des clubs à
défendre l’intégrité et la stabilité du pays». Ajoutant qu’il espère «la
meilleure des utilisations de l’expertise en armes pour défendre la liberté, la
stabilité et la quiétude si besoin est».
Ces deux déclarations sont dangereuses surtout qu’elles
émanent de responsables politiques dont l’un fut ministre de la République et l’autre
est encore Wali, première autorité administrative de la région économique du
pays.
Elles posent encore la problématique du tir à la
cible comme sport traditionnel. Jusque-là, heureusement, il n’y a pas eu de
dérapage. Pas encore, diront les détracteurs de ce sport. Malgré cela, les
différentes compétitions sont l’occasion de déploiement d’armes et de
munitions, avec notamment des armes automatiques de combat.
La présidence de l’association fait l’objet d’une
intense querelle entre deux factions de ses membres. C’est le camp de Ould Eli
Val propriétaire de la Tour du Meuble qui l’a emporté officiellement. Alors que
le président sortant, Khattri Ould Djié a porté plainte devant les tribunaux
qui semblent, comme d’habitude, hésiter à trancher prétextant qu’il va falloir
attendre de statuer sur le fond des contestations. Alors que ce qui est
contesté est la nature du collège électoral qui devait comprendre les adhérents
ayant participé à un nombre donné de compétitions les deux dernières années. L’actuelle
direction a été élue par un collège fait des années 2011 et 2012. L’élection
qui s’est déroulée en janvier 2014 devait comprendre 2012 et 2013.
Maintenant que de l’aveu de son fondateur et
président d’honneur, l’Association de tir peut intervenir pour «défendre l’intégrité
et la stabilité du pays», que l’Autorité s’en félicite, le doute n’est plus
permis : cette association n’est pas loin de jouer le rôle d’une milice. Auquel
cas, il est urgent de la dissoudre et/ou de prendre les mesures qui s’imposent.
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