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samedi 13 juillet 2013

Les rôles inversés

Ce sont maintenant les Russes qui cherchent à prouver aux Nations Unies que les rebelles syriens ont utilisé des armes chimiques, notamment le gaz sarin dans leur guerre. Pour ce faire, la Russie avance un ensemble de preuves basés sur des faits, des témoignages et sur des conclusions.
Le gaz utilisé aurait été fabriqué artisanalement tout comme les missiles qui ont servi à le transporter. Seuls les rebelles ont besoin d’en fabriquer artisanalement. Des journalistes de la télévision russe ont pu prendre en image l’une des attaques au gaz perpétrée par les rebelles. A partir des renseignements glanés çà et là, on peut conclure, toujours selon les Russes, que les rebelles ont bien utilisé des armes chimiques dans cette sale guerre.
Il y a quelques semaines, ce sont les Occidentaux qui rassemblaient les preuves contre les forces régulières. Des images de victimes ont alors fait le tour du monde. Des journalistes français ont fait une enquête qui leur a permis d’apporter les preuves de l’utilisation du gaz sarin dans cette guerre, cette fois-ci par le régime.
Dans cette guerre de Syrie, on semble tempérer les ardeurs depuis l’élection d’un réformateur en Iran. Il y a certainement un lien entre cette élection et l’apaisement de l’ardeur guerrière occidentale. Surtout que l’on sait que l’objectif premier était d’affaiblir, à défaut de détruire l’ossature de la résistance face à l’Etat hébreux et à l’Occident hégémonique en général.
Hier, l’Occident cherchait à prouver l’utilisation d’armes chimiques par le pouvoir pour le rendre encore plus criminel aux yeux de l’opinion publique et justifier une intervention armée.
Aujourd’hui, ce sont les Russes, alliés du pouvoir, qui cherchent à incriminer plutôt les rebelles. Dans les deux cas, les mêmes outils et les mêmes arguments.