La Coordination de l’Opposition démocratique (COD) a finalement
accepté «le plan de sortie de crise» proposé par le président de l’Assemblée
nationale Messaoud Ould Boulkheir… Ce «plan» a été proposé il y a
presque un an et lancé par son auteur fin janvier dernier… Et c’est le 12 avril
que la COD a répondu «favorablement». Tout ce temps pour en finir avec
un plan dont l’élément essentiel est la constitution d’un gouvernement d’union
nationale. C’est quand même la seule chose que les politiques (et les média)
retiennent de cette initiative.
Après deux à trois ans de lutte acharnée contre le régime et d’exigence
toujours renouvelée du départ de Ould Abdel Aziz, la COD va-t-elle accepter d’entrer
dans un gouvernement dont elle juge le chef illégitime ? Oui, apparemment
ce n’est pas ça qui va déranger parce qu’on se précipite – après quelques mois
de réflexion intense – pour «répondre favorablement» à une initiative
qui a pris un coup de vieux avec la décision de la CENI de fixer les élections
législatives et municipales. A partir de cette date, l’objet de toute
discussion doit être l’organisation de ces élections et comment permettre de
mettre en place un dispositif acceptable par tous pour les garanties de
transparence qu’il offre.
En fait à quoi servirait un gouvernement d’union
à ce tournant de notre Histoire ? Simplement à faire participer quelques
vautours de la politique à ce qu’ils croient être un festin à ne pas manquer.Les élections, c'est dans quelques mois. Il ne faut pas attendre d'être en septembre pour dire si oui ou non on y participe.
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