Deux dossiers ont suscité de grandes polémiques
ces derniers mois. Le premier est celui de l’Accord de pêche entre la
Mauritanie et l’Union Européenne. Où le principal reproche fait au négociateur
mauritanien est d’avoir pu «arracher»
des avantages de plus au profit de la Mauritanie (une plus grande compensation,
plus d’emplois, moins d’effort de pêche et donc la préservation de sa ressource…).
C’est important à dire quand on se rappelle qu’aux termes de chaque négociation
dans le passé, les négociateurs étaient accusés de corruption, parfois d’incompétence,
pour avoir bradé la ressource du pays. Cette fois-ci, personne n’a osé faire
allusion ou prétendre une faiblesse de la partie mauritanienne. C’est déjà ça
de gagné.
Tout de suite après la signature de l’Accord,
les armateurs espagnols se sont mobilisés et derrière eux leurs élus, leurs
ministres et finalement leur pays, pour tenter de le remettre en cause. Remettre
en cause notamment l’interdiction pour les étrangers d’accéder à la ressource
céphalopodière, mais aussi le versement des compensations plus importantes au
pays et le recul des zonages.
De discussions en discussions, de manœuvres en manœuvres,
les Espagnols réussissent à embarquer avec eux d’autres pays dont le Portugal et
la Hollande. Le Portugal les abandonne en cours de route. Et au moment où la commission
technique pêche dominée par les Espagnols réussit à faire transmettre un avis
contre l’Accord au Parlement qui doit en décider en octobre prochain, ce sont
les Hollandais qui abandonnent la partie de bras-de-fer avec la Mauritanie. En
effet, leur flotte vient d’arriver dans les eaux mauritaniennes. Ils attendaient
visiblement la haute saison. Les crevettiers espagnols sont donc seuls dans
leur mouvement d’humeur. Mais à quoi cela va-t-il servir ?
Deuxième retour, celui de la conformité aux
normes ITIE. On se souvient du grand tapage produit autour du gel du statut
conforme du pays à la suite du retard pris dans la rédaction des rapports 2010
et 2011. Qu’est-ce qui n’a pas été dit à l’occasion ?
La plupart des députés, anciens ministres et
experts d’occasion confondaient «Transparency
International» et «ITIE», ne
savaient pas de quoi ils parlaient quand ils essayaient de commenter. Montrant ainsi
leurs limites intellectuelles et professionnelles. Que ceux-là et que d’autres
apprennent que la suspension a été levée la semaine dernière et que la
Mauritanie est revenue au cercle prisé des pays conformes aux normes ITIE. Félicitations
au Comité national de l’ITIE et au gouvernement mauritanien.
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