Il était d’une jovialité contagieuse parce qu’il était sincère dans tous
ses agissements. Il parlait quand il fallait. Il savait prendre ses responsabilités
et refuser le diktat de sa hiérarchie. Il pouvait être indépendant en toute
circonstance…
Mohamed Salem Ould Lek’hal fut ministre du temps de Ould Taya, Gouverneur de
la BCM… Son dernier poste est celui de Président de l’Autorité de régulation. C’est
d’ailleurs lui qui donnera un sens à sa mission. Un témoignage de son
successeur, faisait état de la présence, au sein des cadres de l’Autorité, de
toutes les composantes de la Mauritanie. Quel que soit le critère de différenciation
(ethnique, régional, tribal…).
Ça c’est bien Mohamed Salem Ould Lek’hal. Celui qui refuse les dérives d’aujourd’hui: népotisme, promotion de la
médiocrité, clientélisme…
Au-delà des relations personnelles qui me lient à sa famille et qui font
que je perds là un frère et un ami, une vérité s’impose à tous : Mohamed
Salem Ould Lek’hal a été un monument d’ouverture d’esprit et d’abnégation.
Il a été ministre du plan, des affaires étrangères, entre autres. Il n’a
jamais commis d’arbitraire, de malveillance vis-à-vis de ses collaborateurs. Il
avait d’autres valeurs qui en faisaient un allié, toujours engagé, aux côtés du
faible. Toujours prêt à affronter les plus forts. A côté de lui, on ne pouvait
pas commettre d’arrogances parce qu’il tournait en dérision tout comportement
qui tend à se faire valoir.
La Mauritanie perd ici un serviteur, quelqu’un qui savait dire non quand il
le fallait et qui avait le mot pour alléger nos souffrances.
Qu’Allah l’agrée en Son Saint Paradis.
Que les familles Ehl Lek’hal, que ses amis, ses compagnons, que ceux d’Atar,
que ceux de Mauritanie – Mohamed Salem appartenait à tout le monde -, que tous
trouvent ici l’expression de nos condoléances attristées.
Inna liLlahi wa inna ilayhi raji’oune
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