Pour relever «les défis de la coopération régionale face aux enjeux de la sécurité au
Sahel», trois pays du Sahel, le Mali, le Niger et la Mauritanie ont
créé le Collège sahélien de sécurité (CSS) le
26 septembre 2012 à Niamey. Il s’agissait d’activer et de développer la
coopération régionale en matière de lutte contre le terrorisme et la
criminalité organisée.
La mission première
du CSS est de définir les besoins en matière de formations, l’intégration de
certaines procédures, la mise en commun des expériences et des connaissances,
et de pousser vers une coopération plus efficace entre les Etats. «…à l’exclusion de toute compétence opérationnelle», il s’agissait
de créer un cadre permettant : «- de
mieux intégrer la lutte contre le terrorisme et la criminalité organisée dans
les enseignements dispensés aux magistrats et aux forces de sécurité ; - d’améliorer
l’interopérabilité, par la mise en commun des savoir-faire ; - d’offrir un
forum de réflexion commun entre les Etats Parties».
Pour ce faire le
collège encourage les échanges réguliers sur les stratégies déployées par les
uns et les autres dans la lutte contre le terrorisme et le crime organisé en
général. Il est aussi une sorte d’organe de veille qui contribue à l’amélioration
des capacités de réaction de chacun des Etats et au suivi du développement de
la menace. Il sert à rendre plus cohérentes les politiques régionales et à
mutualiser les moyens et les approches existantes.
Chaque pays est
appelé à désigner un point focal national pour le CSS, les membres d’un Conseil
scientifique (10) et ceux du Conseil d’administration (5). Le pays met à la disposition
du point focal des locaux appropriés et couvre son fonctionnement.
Quand le
Conseil scientifique se réunit, il fait une série de propositions qui doivent
être entérinées par le Conseil d’administration. Cette année, le Conseil
scientifique qui se tient à Niamey les 21 et 22 mai, doit proposer une série de
modules de formations visant à perfectionner les forces armées et de sécurité
et à harmoniser les procédures judiciaires dans les pays concernées. Il sera
aussi l’occasion de faire démarrer effectivement le CSS qui n’a pas encore d’existence
sur le terrain.
Première réunion
du genre, elle doit nécessairement ouvrir sur une mise en œuvre du programme
par notamment la définition d’un plan d’action.
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