Une dépêche
de l’AFP nous apprend à partir de Bamako, qu’une cellule du Mouvement pour l’unicité
et le Jihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO) a été démantelée la semaine dernière.
On sait ce
que valent les dépêches de «notre ami» Serge Daniel. D’ailleurs, il ne s’est
pas privé de jeter le doute dans l’esprit de ses lecteurs en révélant à la fin
de la dépêche qu’un «Franco-malien» du nom de Moussa Thiam figurait
parmi les Jihadistes «tués» lors de l’opération perpétrée à Tombouctou
le 20 mars dernier. Et de préciser que «la famille du jeune homme a
largement contribué à son arrestation». Arrestation ou mort ?
Peu importe du moment que le correspondant de l’AFP (et de RFI) a eu accès à un
rapport de la sécurité malienne détaillant l’opération de démantèlement de la
cellule de Bamako.
Il s’agirait
d’une cellule de sept personnes, toutes maliennes, et qui seraient âgées de 16
à 57 ans. On ne saura pas quand, ni comment ces personnes ont été arrêtées. Mais
l’on sait qu’elles s’apprêtaient à commettre des attentats comme ceux perpétrés
à Tombouctou, Gao et Kidal.
Si cela est
vrai – il faut toujours douter de ces dépêches -, il faut craindre qu’on ne
prépare la troisième phase de la guerre du Mali. La première étant celle qui a
vu l’Armée malienne fuir les Jihadistes et rebelles du Nord, la seconde a vu l’intervention
française (et accessoirement africaine) permettant de libérer les grandes
villes, de détruire une grande partie de l’arsenal des groupes terroristes et
de restaurer un semblant de souveraineté malienne sur le Nord.
La phase
actuelle est celle qui consiste à frapper partout où c’est possible. C’est
celle de la guerre absurde et aveugle. Celle qu’apprécient et savent faire les
groupes terroristes. Des opérations d’éclat dans les centres urbains, touchant
ou non les intérêts occidentaux, semant la terreur parmi les populations… Et s’auréolant
du coup de l’étoffe des héros. Ce qui explique les recrutements dont on parle
peu, mais qui se multiplient quand même.
Pour revenir
à la dépêche et à son contenu, il faut espérer que toutes les cellules (dormantes
ou éveillées) soient démantelées au plus vite. Parce que l’effet d’un attentat
dans une grande ville du Mali n’ayant pas été sous le joug des Jihadistes, sera
très grand.
Quant à
nous, Mauritaniens, on prie pour qu’il n’y ait pas l’un de nos concitoyens
égarés parmi les éléments de ces cellules. La présence de l’un des nôtres parmi
eux compliquerait sérieusement la vie de nos concitoyens se trouvant au Mali.
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