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lundi 29 avril 2013

Cellules dormantes, cellules éveillées


Une dépêche de l’AFP nous apprend à partir de Bamako, qu’une cellule du Mouvement pour l’unicité et le Jihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO) a été démantelée la semaine dernière.
On sait ce que valent les dépêches de «notre ami» Serge Daniel. D’ailleurs, il ne s’est pas privé de jeter le doute dans l’esprit de ses lecteurs en révélant à la fin de la dépêche qu’un «Franco-malien» du nom de Moussa Thiam figurait parmi les Jihadistes «tués» lors de l’opération perpétrée à Tombouctou le 20 mars dernier. Et de préciser que «la famille du jeune homme a largement contribué à son arrestation». Arrestation ou mort ? Peu importe du moment que le correspondant de l’AFP (et de RFI) a eu accès à un rapport de la sécurité malienne détaillant l’opération de démantèlement de la cellule de Bamako.
Il s’agirait d’une cellule de sept personnes, toutes maliennes, et qui seraient âgées de 16 à 57 ans. On ne saura pas quand, ni comment ces personnes ont été arrêtées. Mais l’on sait qu’elles s’apprêtaient à commettre des attentats comme ceux perpétrés à Tombouctou, Gao et Kidal.
Si cela est vrai – il faut toujours douter de ces dépêches -, il faut craindre qu’on ne prépare la troisième phase de la guerre du Mali. La première étant celle qui a vu l’Armée malienne fuir les Jihadistes et rebelles du Nord, la seconde a vu l’intervention française (et accessoirement africaine) permettant de libérer les grandes villes, de détruire une grande partie de l’arsenal des groupes terroristes et de restaurer un semblant de souveraineté malienne sur le Nord.
La phase actuelle est celle qui consiste à frapper partout où c’est possible. C’est celle de la guerre absurde et aveugle. Celle qu’apprécient et savent faire les groupes terroristes. Des opérations d’éclat dans les centres urbains, touchant ou non les intérêts occidentaux, semant la terreur parmi les populations… Et s’auréolant du coup de l’étoffe des héros. Ce qui explique les recrutements dont on parle peu, mais qui se multiplient quand même.
Pour revenir à la dépêche et à son contenu, il faut espérer que toutes les cellules (dormantes ou éveillées) soient démantelées au plus vite. Parce que l’effet d’un attentat dans une grande ville du Mali n’ayant pas été sous le joug des Jihadistes, sera très grand.
Quant à nous, Mauritaniens, on prie pour qu’il n’y ait pas l’un de nos concitoyens égarés parmi les éléments de ces cellules. La présence de l’un des nôtres parmi eux compliquerait sérieusement la vie de nos concitoyens se trouvant au Mali.

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