T
comme Tazadit, c’est simple : tout T prononcé à Zouératt renvoie forcément
à la partie de la montagne qui s’appelle Tazadit. T dans T1-2-3-4-5-6 désigne
la fosse qui a été exploitée depuis le début et qui contient le minerai riche.
Aujourd’hui, la société exploite de nouveau quelques poches dans Tazadit. Elle
lance TUM (Tazadit underground mines) avec les Chinois de MINMETTALS (voir plus
haut). Mais le moins connu des acronymes liés à Tazadit est le TZFC…
TZFC,
ne cherchez pas à déchiffrer. Retenez tout simplement qu’il s’agit d’un
«produit SNIM», c’est-à-dire que cette qualité de produit a été développée par
l’entreprise nationale qui a trouvé ici le moyen de régler plusieurs problèmes.
Mais avant de dire lesquels sachez qu’il s’agit d’un mélange de différents
minerais : une proportion de minerai riche+du mixte+du concentré+le
phosphoreux pour avoir le TZFC très prisé aujourd’hui sur le marché mondial,
notamment pour sa teneur à 62% de fer.
Avec
les petites quantités de minerai riche à exploiter, la SNIM ne pouvait pas
supporter des exploitations sur des mines qui donnaient peu. En face, il y
avait par contre des centaines de millions de tonnes de minerai ayant une haute
teneur en phosphore, ce qui accentue l’acidité et diminue considérablement la
qualité au moment de l’utilisation dans les hauts-fourneaux. En 2008, le
gouvernement de l’époque avait trouvé une formule avec les Chinois de MINMETALS
– encore eux. Ils achetaient le produit avec une forte décote qui faisait
perdre à la SNIM l’occasion de gagner plus et mieux de son produit. Puis, la
recherche et le département commercial de Paris ont trouvé l’astuce : il
fallait mélanger le produit et créer une nouvelle gamme, cela a marché. Même
très bien parce que la production a rapidement évolué : de 200.000 tonnes
en 2009, on est passé à 3,9 millions de tonnes en 2010, puis à 6,8 millions
tonnes en 2011, pour finir en 2012 à 7,4 millions tonnes.
U
comme Usines… Il y en a plusieurs. Celle qui est installée au Point Central
dans l’aire du port minéralier et dont le rôle est de calibrer le minerai pour
répondre à la demande des hauts-fourneaux (0,1 mm). Celle qui est fonctionnelle
depuis 1984 au Guel el Gheyn, non loin de Zouératt et qui permet d’exploiter et
d’enrichir de grandes quantités de minerai. La deuxième qui usine du Projet
Guelb II est en construction. Elle jouera le même rôle que la première. De 40 à
60 millions de tonnes de stériles sont traités aujourd’hui. La deuxième usine
va mobiliser 6 pelles supplémentaires et près de 40 camions de 200 tonnes pour
pouvoir traiter dans les 62 millions de terrassements par an. Les deux usines
doivent produire environ 9 millions de tonnes de concentrés dans les deux ans à
venir. Ce sera leur part dans les prévisions concernant 18 millions de tonnes à
l’orée de 218. Reste à dire que le plus cher dans ces usines, c’est bien le
broyeur qui demande le plus d’investissements. Dans le cas du Guelb II, il n’a
pas été difficile de convaincre les bailleurs traditionnels de la SNIM et les
banques commerciales pour les engager à ses côtés.
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