Cela devait se passer dès le 1er trimestre de 2012, cela a
attendu les derniers jours de l’année. «Cela», c’est l’évaluation de la mise en
œuvre du troisième plan d’action de la stratégie de lutte contre la pauvreté
(CSLP) couvrant la période 2011-2015. Et comme pour justifier on vous rappelle
que dans le temps, les évaluations se faisaient à la fin du cycle et non chaque
année, tout en précisant d’ailleurs qu’il n’y a eu qu’une seule évaluation,
celle de 2004.
Cette fois-ci, le ministère des affaires économiques et du développement
(MAED) a voulu frapper très fort en organisant les assises de l’évaluation dans
une ville de l’intérieur, en l’occurrence Kiffa, la capitale de l’Assaba. Une
manière de soutenir la décentralisation et de signifier l’intérêt qu’on accorde
à la participation des populations locales et de leurs représentants.
Il y avait là quatre maires
par région tous les Walis, les députés qui ont voulu faire le déplacement. Pour
l’Opposition, seul le député RFD Yacoub Ould Moïne était présent. Des ONG’s,
peu ou pas de syndicats, peu ou pas de presse, de nombreux représentants
locaux… En plus de trois membres du gouvernement (MAED, l’intérieur et le
secrétariat général du gouvernement) et du commissaire chargé des Droits de
l’Homme. De nombreux experts. Deux jours de travaux, de critiques, d’évaluation
qui aboutissent, on l’espère ici à la validation du rapport 2011 avant de
lancer celui de 2012 qui devrait être évalué en mars prochain. C’est à ce
moment-là, à ce moment seulement, que la Mauritanie pourra prétendre à entrer
dans la conformité.
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