Une image : celle du Mauritanien qui entre
dans une mosquée pour prier. Sa première préoccupation est de savoir ce qu’il
doit faire de ses chaussures, sinon il risque de les perdre. Des chaussures
sont facilement volées si elles ne sont pas bien surveillées. Alors un
Mauritanien se trouve toujours plus préoccupé par ses chaussures plutôt que par
l’acte de dévotion qu’il s’apprête à accomplir. Ce n’est pas la sacralité du
lieu qui interdit des actes comme le vol, ce n’est pas cela qui occupe l’esprit
parce que la dévotion est aussi un moment de profonde méditation et de crainte
du Créateur. Rien de tout ça n’empêche certains de nos compatriotes de venir
avec l’intention de commettre l’un des actes les plus répréhensibles.
Vous irez partout dans le monde islamique, la
Mauritanie est le seul pays où celui qui entre dans une mosquée est obligé de
déployer mille stratégies pour éviter de se faire voler.
En terre musulmane, le fait de devoir plus se
concentrer sur des biens insignifiants plutôt que sur ses obligations envers le
Seigneur, ce fait est révélateur d’une mentalité faite de faux et d’usage de
faux.
Aucune des mosquées de Nouakchott n’est à l’abri
de tels déviances. Il est temps de demander à nos prédicateurs, très prompts à
fustiger les comportements sociaux qui n’ont parfois aucune incidence négative
sur la société, de s’en prendre à ce phénomène. Imaginons que les Imams et les
prédicateurs s’attaquent aux voleurs dans les mosquées, cela portera
certainement. Sinon à quoi cela nous sert d’être des Musulmans, si cela ne nous
empêche pas de voler ou de nous taire sur le vol ?
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