Quand le Président de la République va à Chinguitty, c’est toute la
République qui y va. Ou presque. C’est ce que, du temps de Ould Taya, notre
éminent politiste Zekeria Ould Ahmed Salem avait associé au principe de «la
souveraineté déambulatoire». Le Pouvoir se déplace avec celui qui le
détient… la République suit...
Après le Maire de la ville, c’est naturellement la ministre de la
culture, Mme Vatma Val Mint Soueyne’ qui prit la parole pour faire un discours
apprécié pour la qualité de la langue, pour les thèmes abordés et pour la
parfaite diction. La jeune ministre n’a pas eu le trac, ce qui lui a permis d’assurer.
Ce fut le tour du Président de la République qui avait
exceptionnellement préparé un discours écrit. Est-ce parce qu’il devait faire
appel à un dialogue ou pour éviter les écarts ? En tout état de cause, le
discours a axé sur la portée et les objectifs du festival qui tente de
restaurer la grandeur des villes anciennes. Il est aussi une tentative de
briser l’enclavement imposé par la menace terroriste qui a longtemps pesé de
tout son poids sur cet espace.
«En ce jour mémorable
est né le Prophète qui a mis un terme au mythe de la mécréance et de l'athéisme
faisant ainsi sortir l'humanité des ténèbres vers la lumière.
Nous nous inspirons et prenons exemple des principes et pratiques du vénéré Prophète qui a réuni sous la bannière de l'Islam et de sa tolérance, Noirs et Blancs, riches et pauvres, avec pour unique échelle de valeur, le degré d'intensité de la foi et le niveau de dépassement au service de la société».
Nous nous inspirons et prenons exemple des principes et pratiques du vénéré Prophète qui a réuni sous la bannière de l'Islam et de sa tolérance, Noirs et Blancs, riches et pauvres, avec pour unique échelle de valeur, le degré d'intensité de la foi et le niveau de dépassement au service de la société».
Un peu pour introduire le sujet de la
cohésion sociale et de l’unité nationale : «C'est cela l'Islam, notre
sainte religion, source de notre législation et fondement de notre cohésion
sociale, de notre unité nationale auxquelles nous veillons tous, société et
Etat, à consolider et renforcer, à travers une politique nationale intégrée sur
la base de la protection des libertés individuelles et collectives et de
l'enracinement des principes des droits de l'Homme, de la justice, de l'égalité
entre les citoyens et de la lutte contre la pauvreté dans les zones urbaines et
rurales».
Pour finir l’idée par ce verdict :
«Notre attachement, peuple et Gouvernement, à ces nobles principes et
valeurs est profondément enraciné dans nos pratiques et nobles vertus comme
nous y incite notre religion. L'action d'une poignée d'extrémistes,
promoteurs du discours de la haine et de la discorde, ne saurait nous en
détourner».
Pour reprocher ensuite le silence de «certaines
parties extérieures» des décennies durant devant les violations de Droits
de l’homme commises au quotidien.
Pour conclure enfin : «La véritable approche pour éradiquer les séquelles du passé, y compris
celles liées à l'esclavage, réside dans la lutte contre la pauvreté à travers
la transformation de l'économie, le relèvement de la qualité des prestations
sanitaires et éducatives et l'amélioration générale des conditions de vie de
l'ensemble des citoyens. C'est cette politique que nous avons suivie au cours
des six dernières années et que nous continuerons à renforcer au cours du
présent mandat présidentiel».
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