Depuis
quelques deux semaines Air France ne dessert plus Nouakchott. Selon les
informations disponibles, cela ferait suite à une mésentente entre la compagnie
aérienne et l’agence nationale chargée de la navigation aérienne (ANAC).
Celle-ci aurait décidé de retirer tous les badges d’accès à l’aéroport en vue
de reprendre en main la gestion de la sécurité de l’intérieur de l’aéroport. La
décision est intervenue à la suite d’un conflit de compétence opposant
gendarmes et douaniers de l’aéroport.
Devant le chaos qui a amené les responsables des deux corps à en venir aux mains, les autorités ont jugé nécessaire de reprendre les choses en main en imposant de nouvelles mesures encore plus strictes aux usagers. Dans la foulée, l’ANAC qui a fait des efforts énormes en matière de sécurité permettant le classement de la Mauritanie aux premiers rangs des espaces aériens sûrs, a demandé aux Français de s’en tenir aux contrôles déjà imposés par la partie mauritanienne (contrôle de bagages, de voyageurs, etc.). Mais Air France n’a pas confiance et a voulu continuer à contrôler par elle-même voyageurs et bagages. Ce que la partie mauritanienne a senti comme une offense, et même une atteinte à la souveraineté.
Le bras de fer ainsi engagé continue, Air France s’abstenant de desservir Nouakchott, l’ANAC refusant d’aller au-delà des multiples contrôles opérés par les Mauritaniens et qui sont dans les normes (elle serait allée jusqu’à proposer aux Français une supervision de leur part de ces contrôles). Mais que cache ce conflit ?
Derrière l’intransigeance des Français se cache la peur d’un attentat. Plusieurs indices ont permis aux services français d’envisager la possibilité d’un attentat sur un avion de ligne de la compagnie. Boko Haram, Da’esh mais aussi AQMI chercheraient – de manière concertée ou non – à frapper des intérêts français dans la zone, notamment à faire exploser un avion d’Air France sur l’une de ses lignes reliant l’Afrique à la France.
Il y a quelques dix jours – ou plus – un individu a été arrêté à Douala au Cameroun. Il avait sur lui trois passeports dont un mauritanien. L’individu appartient visiblement à Boko Haram et envisageait de monter à bord d’un avion Air France pour commettre un attentat. Les services de renseignements français ont par ailleurs reçu l’information selon laquelle des tentatives similaires seront faites à partir d’aéroports dont celui de Nouakchott dans la fourchette allant du 1er novembre au 14 décembre.
La partie mauritanienne trouve que si le pays est classé aussi bien en matière de sécurité aérienne, c’est bien parce qu’il a déployé moyens et méthodes répondant aux normes internationales. On peut ne pas comprendre le fait de toujours classer la Mauritanie dans les pays à «haut risque» comme si rien n’a été fait pour lui faire confiance. Déjà, les efforts entrepris pour sécuriser le pays n’empêchent pas de la maintenir dans une zone rouge qu’on interdit aux ressortissants occidentaux, particulièrement français. Si l’on fait attention aux discours officiels occidentaux, on se rend compte que la Mauritanie est le pays le moins sûr de la région, alors qu’on a le Mali, la Libye, le Nigeria… De quoi irriter réellement.
Devant le chaos qui a amené les responsables des deux corps à en venir aux mains, les autorités ont jugé nécessaire de reprendre les choses en main en imposant de nouvelles mesures encore plus strictes aux usagers. Dans la foulée, l’ANAC qui a fait des efforts énormes en matière de sécurité permettant le classement de la Mauritanie aux premiers rangs des espaces aériens sûrs, a demandé aux Français de s’en tenir aux contrôles déjà imposés par la partie mauritanienne (contrôle de bagages, de voyageurs, etc.). Mais Air France n’a pas confiance et a voulu continuer à contrôler par elle-même voyageurs et bagages. Ce que la partie mauritanienne a senti comme une offense, et même une atteinte à la souveraineté.
Le bras de fer ainsi engagé continue, Air France s’abstenant de desservir Nouakchott, l’ANAC refusant d’aller au-delà des multiples contrôles opérés par les Mauritaniens et qui sont dans les normes (elle serait allée jusqu’à proposer aux Français une supervision de leur part de ces contrôles). Mais que cache ce conflit ?
Derrière l’intransigeance des Français se cache la peur d’un attentat. Plusieurs indices ont permis aux services français d’envisager la possibilité d’un attentat sur un avion de ligne de la compagnie. Boko Haram, Da’esh mais aussi AQMI chercheraient – de manière concertée ou non – à frapper des intérêts français dans la zone, notamment à faire exploser un avion d’Air France sur l’une de ses lignes reliant l’Afrique à la France.
Il y a quelques dix jours – ou plus – un individu a été arrêté à Douala au Cameroun. Il avait sur lui trois passeports dont un mauritanien. L’individu appartient visiblement à Boko Haram et envisageait de monter à bord d’un avion Air France pour commettre un attentat. Les services de renseignements français ont par ailleurs reçu l’information selon laquelle des tentatives similaires seront faites à partir d’aéroports dont celui de Nouakchott dans la fourchette allant du 1er novembre au 14 décembre.
La partie mauritanienne trouve que si le pays est classé aussi bien en matière de sécurité aérienne, c’est bien parce qu’il a déployé moyens et méthodes répondant aux normes internationales. On peut ne pas comprendre le fait de toujours classer la Mauritanie dans les pays à «haut risque» comme si rien n’a été fait pour lui faire confiance. Déjà, les efforts entrepris pour sécuriser le pays n’empêchent pas de la maintenir dans une zone rouge qu’on interdit aux ressortissants occidentaux, particulièrement français. Si l’on fait attention aux discours officiels occidentaux, on se rend compte que la Mauritanie est le pays le moins sûr de la région, alors qu’on a le Mali, la Libye, le Nigeria… De quoi irriter réellement.
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