La
relance de l’opération reboisement dans le cadre de la Grande Muraille Verte
sahélienne, nous donne l’occasion de faire les constations suivantes :
- Il y a quelques 25 ou 30 années, était lancé à
Nouakchott le grand projet de la Ceinture Verte. Il doit avoir coûté
quelques milliards sans compter les mobilisations gigantesques et
théâtrales dans le cadre des Structures d’éducation de masses (SEM, organe
politique du Comité militaire des années 80). Ce projet qui avait réussi
quand même à stabiliser le front dunaire au nord de Nouakchott et sans
doute à atténuer les effets de la sécheresse sur le microcosme de la
capitale, ce projet a disparu aujourd’hui. A ses lieux et places toute
cette zone qui prolonge Tevraq Zeina au nord et qui a fait partie de la
contrepartie du marché de l’aéroport international en construction. On a
rasé la ceinture verte pour permettre la construction de nouveaux
quartiers résidentiels.
- Depuis quelques années, le cycle hivernal
plutôt heureux, a permis une régénérescence du couvert végétal à
l’intérieur du pays. Dès qu’on sort de Nouakchott, on constate le retour
d’une végétation qui promet d’être luxuriante et qui rappelle déjà le
temps d’il y a longtemps, quand il était encore difficile de se mouvoir à
cause des épineux qui couvraient le sol. Sur toutes les routes, celle
allant vers les régions est, celle allant vers celle du sud, celles allant
vers le Nord et le Nord-Ouest, partout vous remarquerez cette vie qui
reprend et qui promet la restauration de l’environnement d’antan. Partout
vous remarquerez aussi les constructions qui poussent dans le désordre, en
dehors de tout plan d’urbanisation et au détriment de l’environnement.
- Si le département de l’environnement veut
rendre service à la Mauritanie, il se doit de classer des territoires
entiers et de les interdire à toute habitation sédentaire. La
réorganisation de l’espace est la condition sine qua non de réussite pour
ces projets de regroupements des populations qui doivent servir à quelque
chose.
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