On
ne sait plus si on doit croire ce qu’on lit ou pas. Je ne sais pas ce que ce
jeune de Nouadhibou a écrit et comment il l’a écrit, encore moins pourquoi il l’a
écrit. Mais je sais que ce n’est pas une foule déchainée qui doit dicter le
comportement qu’il faut aux Autorités judiciaires et politiques. Ce n’est pas
non plus normal qu’une personne paye pour la mort d’une autre. Si l’on en croit
certains sites d’information, un homme d’affaires apparemment connu par les
sites en questions aurait promis quatre millions d’ouguiyas à celui qui tuerait
le jeune auteur des propos blasphématoires. C’est cet homme qu’on devait
arrêter au plus vite. Pour le traduire, au plus vite devant les tribunaux pour
incitation au meurtre. Si cet homme n’est pas poursuivi, et au plus vite, il
faut désespérer de notre Justice et de notre Morale collective.
Face
à cette affaire dont on ne sait que ce qui a été écrit par les sites amplement
repris par les radios et télés privées, nous avons relevé les mêmes attitudes
observées à la suite de l’autodafé de 2012. La même circonspection, puis le
même flot de condamnations véhémentes et allant dans le sens de la foule, une
voix raisonnée : celle de Mohamed Mokhtar Chinguitty, cet intellectuel
islamiste basé à Doha et qui arrive toujours à tempérer les ardeurs en
objectant Versets et Hadiths. Ses propos inverseront-ils la tendance comme ce
fut le cas en 2012 ?
http://toubadilou.com/index.php?page=item&id=87
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