Le
6 octobre 1973, les armées arabes, égyptienne et syrienne d’abord, jordanienne
et irakienne ensuite, attaquent Israël.
«Harb tishriine», la guerre d’octobre, c’est
le nom donnée par la partie arabe, les Israéliens l’appellent «la guerre de Kippour». Pour les
premiers, elle a intervenu au moment où la communauté musulmane vivait le Ramadan.
Pour les seconds, ce 6 octobre est un jour de jeûne (Yom Kippour). Des jours
sacrés pour les uns et pour les autres…
Le
monde retiendra des conséquences de cette guerre : le choc pétrolier
faisant suite à la réaction des pays arabes et les Accords de Camp David
(Israël-Egypte) ouvrant la voie à une normalisation avec Israël. Normalisation qui
se poursuivra en termes de négociations entre Israël et les autres pays du
Front (Syrie, Liban, Jordanie) d’une part et les Palestiniens d’autre part.
Avec
les Palestiniens, cela donnera le projet d’Etat palestinien avec les Accords d’Oslo
qui donnait naissance en 1994 à l’Autorité Palestinienne et qui permettait à
Israël de se présenter comme un Etat «normal»
dans un environnement où son implantation a causé tant de malheurs.
Après
les accords avec la Jordanie, le Liban et les négociations jamais abouties avec
la Syrie, l’Occident impose l’Etat hébreu et réussit à lui trouver des «amis»
dans la région. Un bureau de coordination est ouvert à Doha, des percées sont
enregistrées à Rabat, Tunis et dans d’autres pays.
Mais
la Mauritanie sera le pays le plus «engagé» sur la voie de la normalisation
avec l’établissement de relations diplomatiques avec Israël, concluant un
processus commencé au début des années 90. En 2005, la visite du ministre
israélien des affaires étrangères, le plus à droite de tout le gouvernement
israélien Sylvain Shalom, consacre l’excellence de ces relations. Il faudra
attendre l’arrivée au pouvoir de Ould Abdel Aziz pour voir rompre ces
relations.
Il
y a quelques années, la guerre d’octobre ne passait pas inaperçue. Mais le
printemps arabe est passé par là, avec sa conséquence immédiate forçant une
normalisation cette fois-ci des rapports entre la mouvance islamiste et l’Occident.
La trêve a consisté à renvoyer la cause palestinienne loin du théâtre des
discours…
Qui
se souvient encore de la Palestine et de ses malheurs ?
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