Quand Mauritanie Airlines a été lancée, la problématique de l’utilité d’une société publique a été posée à plus d’un niveau. Surtout que la malheureuse expérience d’Air Mauritanie qui avait tout pour continuer à exister et même à prospérer, devait avoir convaincu les autorités publiques du risque d’avoir une compagnie appartenant à l’Etat.
On nous avait opposé, nous qui avions émis des critiques, que l’ancienne compagnie a coulé à cause de la mauvaise gestion de ses managers. Soit. Mais qu’est-ce qu’on a pris comme mesures pour éviter à la nouvelle compagnie de souffrir des mêmes problèmes liés à la gestion de son management ?
Je n’ai pas de preuves tangibles pour dire que la nouvelle société est mal gérée en termes de prédation, de malversations… Mais ce dont je suis sûr, c’est le malaise qui règne au sein du personnel. A quel niveau qu’on se trouve.
Que ce soit le personnel navigant, pilotes, commandants de bord, stewards, hôtesses, agents de comptoirs…, chacun y va de sa petite complainte, plus ou moins fondée sur les comportements du directeur de la société, sur ses procédés, ses choix… Des envolées sur la mauvaise (très mauvaise) gestion des possibilités et des ressources humaines et matérielles de la société. Je ne vous parle pas de tout ce qu’on dit sur le marché d’achat des avions… Pas de polémiques.
Quatre fois par semaine, Mauritanie Airlines relie Nouakchott à Casablanca. L’avion n’est jamais plein à 30% alors que le billet est beaucoup moins cher chez la compagnie que chez sa concurrente immédiate, la Royale Air Maroc. Alors que les pouvoirs publics imposent à tous les fonctionnaires en voyage de prendre la compagnie nationale pour les destinations qu’elle sert. Pourquoi ce déficit ?
On peut penser qu’il y a un problème de communication, et c’est réel. Qui, parmi nous sait que les billets sont environ 50% moins chers chez notre compagnie que sur la RAM ? Et comme pour confirmer cette insuffisance dans la communication, je viens d’apprendre que la compagnie n’a pas de directeur commercial attitré. Jusqu’à présent artisanal…
Corriger au plus vite.
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