Peu ou trop d’administrateurs ?
Un habitant de Mederdra me disait l’autre jour : «Mais nous ne savions pas quoi faire d’un préfet (Hakem), maintenant on en a deux». Il voulait savoir le sens de la création de ces nouveaux postes – de préfets adjoints, de conseillers au Wali (gouverneur), de directeurs de cabinets… Il semblait sincèrement désorienté et pouvait aisément croire à un canular. Difficile de le convaincre. Pourtant…
Au début était la formation de dizaines d’administrateurs suivant le nouveau cursus institué par l’ENAJM (école pour la formation des administrateurs, des journalistes et des Magistrats). Avec un contenu moderne et des formes évoluées de formation. L’objectif étant d’initier de nouvelles générations à des méthodes modernes d’administration prenant en compte le sacro-saint principe du respect de l’usager, cultivant le sentiment de responsabilité et les préceptes de déontologie au plus haut niveau. Cette génération d’administrateurs nouveaux a même subi une formation militaire – ou presque – d’endurance et d’orientation. Tous savent aujourd’hui utiliser les moyens modernes de communication : de l’ordinateur au GPS…
La mise en place de nouveaux postes va permettre de les absorber de façon plus efficient parce que prenant en compte l’avenir proche : un préfet adjoint se voit ainsi offrir la possibilité d’apprendre de l’expérience de celui qui était là. Elle permet aussi de palier aux insuffisances qui pesaient sur le rendement et l’efficacité des administrateurs : un préfet (Hakim) pour un territoire immense et qui, absent pour raisons personnelles, bloque tout.
De l’avis des spécialistes que j’ai rencontrés, le dernier mouvement de l’administration territoriale est ainsi plein de sens. Mais il a été occulté par celui opéré au ministère de la communication… dommage.
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