J’ai lu dans un site de chez nous que le Shaykh Mohamed el Hacen Ould Deddew a déclaré, au cours d’une interview accordée à un journal saoudien, que la mouvance islamiste doit être nécessairement à l’avant-garde de la lutte des peuples arabes pour la réforme. Qu’il n’y a pas lieu d’avoir peur de cela, parce que la nature de cette mouvance en fait le porte-flambeau des aspirations légitimes de ces peuples.
Shaykh Ould Deddew a fait un constat, largement partagé d’ailleurs. En réalité, derrière ce que l’on appelle pompeusement «le printemps arabe», se profile une prise de pouvoir des courants islamistes qui pointe déjà à l’horizon en Egypte, en Tunisie et même en Libye. Le moteur de la contestation «tourne» effectivement à ce «diesel-là». C’est normal quand on accepte de constater que la jeunesse du mouvement, la globalité de son discours (qui s’adresse à tous les musulmans), la fraicheur de son inspiration font les atouts en cette ère d’incertitudes qui pèsent sur l’avenir.
Les réponses apportées par le discours islamiste couvrent tous les champs qui interpellent les Musulmans : mystique, idéologique, politique, économique… La mouvance en profite. Ce qui lui donne une avance certaine sur tous les autres acteurs politiques, récents ou anciens. Ce qui fait aussi qu’ils sont effectivement à l’avant-garde des mouvements que connaissent les rues aujourd’hui en Tunisie, en Egypte, au Yémen, en Syrie, en Libye… Si on sait quelles formes cela peut prendre, on ne sait pas encore où est-ce que cela mène ?
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