C’est comme si, à la faveur des révolutions arabes, nous avons oublié l’existence de cet Etat. Les événements de ces jours nous rappellent qu’il y a peut-être de la normalité dans cet Etat. Il y a une révolution sociale en marche. Finalement, Israël n’est pas immunisé contre les virus que nous pouvons lui passer.
La journée de mobilisation du 13 août aurait donné des dizaines de milliers de manifestants dans le pays. A Haïfa dans le nord, à Beersheva dans le sud, ainsi qu'à Afula, en Galilée, dans le nord, à Modiin (centre) et Eilat (extrême sud), partout la population est sortie crier son ras-le-bol. Elle n’a pas hésité à reprendre des airs empruntés aux voisins égyptiens, syriens, jordaniens et autres : "Le peuple exige la justice sociale". Qualifiés d'"amateurs de sushis et fumeurs de narguilé", les manifestants ont réussi à entraîner avec eux les gens des périphéries des villes. Ce qui a donné plus de popularité à leur mouvement. "L'essentiel pour nous, c'est de montrer que le peuple est uni, que nous vivons dans un seul et même pays et qu'il faut tout faire pour combler les disparités sociales", a plaidé Stav Shaffir, une des dirigeante du mouvement.
Stav Shaffir est journaliste. Elle s’est rendue sur le lieu où a été plantée la première tente le 14 juillet dernier. Elle n’a pas quitté depuis la scène où elle compte comme l’une des plus grandes activistes.
Que peut-on espérer de ce mouvement ? D’abord une normalisation de la vie politique et sociale en Israël. Un pays fondé sur une idéologie guerrière qui accapare hommes et richesses.
Ensuite une plus grande démocratisation par la popularisation du système politique. Aussi une plus grande fraternité entre Arabes et Juifs. Peut-être une plus grande ouverture de la société sur les misères causées la politique exercée par leur Etat à l’encontre de populations civiles arabes. Enfin que l’aire des révolutions s’étendent un peu pour toucher toute la région du Moyen-Orient.
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