Sur la question de l’insécurité dans l’espace sahélo-saharien, il y en a un qu’il ne faut jamais rater : Serge Daniel qui officie pour RFI et AFP à partir du Mali. Sa relation des faits, toujours amusante, souvent fallacieuse, est intéressante. Elle donne une idée de ce qu’est une presse quand elle ne sait pas auquel de ses saints se vouer.
Après avoir vu les voitures de AQMI «parader» à la frontière mauritano-malienne, et donner un bilan des lus négatifs pour l’Armée mauritanienne de la bataille de Wagadu, tout en se basant cependant sur les confidences de quelques officiers mauritaniens sur le terrain, Serge Daniel revient ce matin des lieux où se seraient déroulé les combats. Sur RFI et sur AFP. Nous reproduisons ci-après la dépêche de l’AFP dont il est l’auteur.
Vous remarquerez l’amalgame entretenu autour des voitures calcinées (huit selon lui, alors que l’on a parlé jusqu’à présent de quatre seulement), ont-elles été détruites par les «quinze obus» balancés par l’Armée malienne ou par les Mauritaniens ? A vous de lire et d’en tirer la conclusion.
Forêt du Wagadou (Mali), 18 juil 2011 (AFP) - Al-Qaïda au Maghreb islamique
(Aqmi) venait d'y établir une base d'où elle comptait agir en Mauritanie: trois semaines après d'intenses combats, la forêt du Wagadou, à la frontière Mali-Mauritanie, est aujourd'hui sous contrôle des soldats maliens.
"Les tranchées abandonnées que vous voyez là étaient en construction depuis cinq mois par les combattants dAqmi", affirme à un journaliste de l'AFP le colonel malien Gaston Damango, chef des opérations dans cette zone de la forêt du Wagadou, à environ 500 km au nord-est de Bamako. Ces tranchées, profondes d'environ deux mètres, étaient destinées à "approvisionner cette position en munitions" et permettaient aux "terroristes" de se déplacer "facilement sans être vus", explique le colonel qui note: "il y a parmi eux de véritables stratèges militaires".
(Aqmi) venait d'y établir une base d'où elle comptait agir en Mauritanie: trois semaines après d'intenses combats, la forêt du Wagadou, à la frontière Mali-Mauritanie, est aujourd'hui sous contrôle des soldats maliens.
"Les tranchées abandonnées que vous voyez là étaient en construction depuis cinq mois par les combattants dAqmi", affirme à un journaliste de l'AFP le colonel malien Gaston Damango, chef des opérations dans cette zone de la forêt du Wagadou, à environ 500 km au nord-est de Bamako. Ces tranchées, profondes d'environ deux mètres, étaient destinées à "approvisionner cette position en munitions" et permettaient aux "terroristes" de se déplacer "facilement sans être vus", explique le colonel qui note: "il y a parmi eux de véritables stratèges militaires".
A la ronde, quelques grands arbres au feuillage touffu dans cette forêt longue de 80 km sur 40 de large, pour le reste essentiellement composée d'arbustes et de buissons, servaient de postes d’observation à Aqmi pour surveiller l’arrivée d’éventuels ennemis. Sur le lieu des combats du 24 juin, les restes de huit véhicules calcinés et des milliers de douilles au sol témoignent de l'intensité des affrontements entre l'armée mauritanienne, soutenue par celle du Mali, et la branche maghrébine d'Al-Qaïda.
"Le jour de l’attaque, affirme le colonel Damango, le chef des opérations de l'armée mauritanienne nous a demandé de bombarder vers le sud-est de la forêt une position d’Aqmi. Larmée malienne a envoyé au total quinze obus sur les positions ennemies". Selon lui, peu importe que les membres d'Aqmi soient partis d'eux-mêmes ou bien aient été délogés: "le résultat c'est qu'ils ne sont plus là aujourd'hui, qu'ils ont subi une défaite".
Le raid contre cette base qui n'était pas complètement achevée, mais abritait de l'armement lourd menaçant directement la Mauritanie, selon l'état-major de l'armée de ce pays, a fait 15 morts côté Al-Qaïda, deux côté mauritanien, a affirmé le même état-major.
Les armées malienne et mauritanienne ont mené pendant plusieurs semaines des opérations de sécurisation avant et après le raid, action conjointe appelée "Benkan", mot bambara qui signifie "Unité". Les Mauritaniens sont retournés chez eux il y 15 jours, mais ils ne sont pas loin, à quelques kilomètres seulement.
Le contrôle de la forêt du Wagadou incombe désormais aux Maliens: trois compagnies y participent et chaque jour, deux avions de surveillance, don de la France au Mali, survolent la forêt, ainsi que deux hélicoptères de combat. Des soldats maliens campent dans la forêt, l'objectif étant d'empêcher coûte que coûte le retour des djihadistes.
Il faut également déminer la zone, "une priorité", selon le commandant Baïdi Diakité du génie militaire, car les membres d'Aqmi y ont dissimulé des mines anti-char de fabrication tchèque "très dangereuses".
La venue de l'armée malienne dans la région de la forêt du Wagadou a en outre profité aux populations locales, avec des soins et des distributions de vivres. "En quelques jours, nous avons fait ici une centaine de consultations et quatre opérations", explique le médecin-colonel Sidiki Bérété, à l’hôpital de la localité de Niono. Des "soins gratuits" pour les maladies ou blessures bénignes, se réjouit Amadou Tounbé, conseiller municipal. "Dans les cas graves, il faut évacuer", dit-il. Non loin de Niono, dans le village de Diabali, deux camions se garent et
des militaires en bermuda en descendent pour distribuer une partie des 100 tonnes de vivres, don de la présidence de la République malienne qui profitera également aux premiers villages mauritaniens de l’autre côté de la frontière.
"Le jour de l’attaque, affirme le colonel Damango, le chef des opérations de l'armée mauritanienne nous a demandé de bombarder vers le sud-est de la forêt une position d’Aqmi. Larmée malienne a envoyé au total quinze obus sur les positions ennemies". Selon lui, peu importe que les membres d'Aqmi soient partis d'eux-mêmes ou bien aient été délogés: "le résultat c'est qu'ils ne sont plus là aujourd'hui, qu'ils ont subi une défaite".
Le raid contre cette base qui n'était pas complètement achevée, mais abritait de l'armement lourd menaçant directement la Mauritanie, selon l'état-major de l'armée de ce pays, a fait 15 morts côté Al-Qaïda, deux côté mauritanien, a affirmé le même état-major.
Les armées malienne et mauritanienne ont mené pendant plusieurs semaines des opérations de sécurisation avant et après le raid, action conjointe appelée "Benkan", mot bambara qui signifie "Unité". Les Mauritaniens sont retournés chez eux il y 15 jours, mais ils ne sont pas loin, à quelques kilomètres seulement.
Le contrôle de la forêt du Wagadou incombe désormais aux Maliens: trois compagnies y participent et chaque jour, deux avions de surveillance, don de la France au Mali, survolent la forêt, ainsi que deux hélicoptères de combat. Des soldats maliens campent dans la forêt, l'objectif étant d'empêcher coûte que coûte le retour des djihadistes.
Il faut également déminer la zone, "une priorité", selon le commandant Baïdi Diakité du génie militaire, car les membres d'Aqmi y ont dissimulé des mines anti-char de fabrication tchèque "très dangereuses".
La venue de l'armée malienne dans la région de la forêt du Wagadou a en outre profité aux populations locales, avec des soins et des distributions de vivres. "En quelques jours, nous avons fait ici une centaine de consultations et quatre opérations", explique le médecin-colonel Sidiki Bérété, à l’hôpital de la localité de Niono. Des "soins gratuits" pour les maladies ou blessures bénignes, se réjouit Amadou Tounbé, conseiller municipal. "Dans les cas graves, il faut évacuer", dit-il. Non loin de Niono, dans le village de Diabali, deux camions se garent et
des militaires en bermuda en descendent pour distribuer une partie des 100 tonnes de vivres, don de la présidence de la République malienne qui profitera également aux premiers villages mauritaniens de l’autre côté de la frontière.
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