On parle beaucoup ces jours-ci des problèmes qui existeraient entre la Mauritanie et le Sénégal. On parle même d’une tension militaire. Les supputations, pour une fois, se basent sur des faits.
Il y a quelques semaines, le Sénégal engageait un bras de fer avec la Mauritanie autour des droits mauritaniens à profiter des accords entre les deux pays, accords concernant le transport terrestre. Ce bras de fer n’a pas empêché les accords sur la pêche, accords par lesquels les pêcheurs sénégalais peuvent opérer dans les eaux mauritaniennes. Accords qui risquent aujourd’hui d’être remis en cause à cause de la tension existante.
C’est dans cette atmosphère qu’arrivent les réserves émises par le Sénégal et la Gambie quant à la candidature de la Mauritanie au poste de membre, pour l’Afrique, du Conseil de sécurité des Nations-Unies. Du coup on a commencé à répertorier les signes de mauvais rapports. On s’est rappelé que le Président Wade qui a fait le tour du monde n’a pas été en Mauritanie. On s’est rappelé que son engagement en Libye pour les rebelles du CNT, s’est fait par rapport à la position mauritanienne. Plusieurs fois, il a cité le Président Ould Abdel Aziz pour dire une fois que c’est lui qui a refusé à l’UA de faire mention explicitement du départ de Kadhafi. On s’est rappelé aussi tout le mépris qu’il affiche vis-à-vis de son homologue. On s’est rappelé enfin que, comme facilitateur dans la crise de 2008/9, il avait eu tendance à traiter avec la Mauritanie comme un pays mineur. C’est du moins ce qu’il aurait pu espérer pour en faire un pays satellite.
Mais au-delà des humeurs changeantes, des frictions et des incompréhensions, peut-on envisager de sérieux problèmes entre les deux pays ? Je ne pense pas.
Les expériences du passé ont fortement servi. Les manipulations et autres instrumentalisations de frustrations accumulées des populations, ne sont plus possibles. On a vu qu’en 2000, Ould Taya et Wade ont voulu agir sur ce levier-là pour faire oublier les errances de leurs régimes. Cela n’a pas marché, l’opinion publique n’ayant pas suivi.
Les deux présidents arriveront au seuil où ils comprendront qu’il est mieux pour eux de s’entendre. Pour ce faire, un signe est attendu du Président Wade qui doit intérioriser le fait que la Mauritanie n’est plus dirigée à partir de Saint-Louis. Que traiter les frères avec tant de condescendance ajoute aux frustrations et aux complexes déjà existants. L’intérêt des deux pays le dicte. Et s’il estime qu’il est le Sage de la région, c’est à lui de faire les concessions. Surtout qu’il est responsable des incompréhensions actuelles.
بعد التحية
RépondreSupprimerشكراً أستاذ محمد فال على هذا التحليل... ولكن الحقيقة هي أن موريتانيا تحتاج إلى إعادة التفكير في حدود علاقاتها مع مستعمرة سنغال الفرنسية... فهذه المستعمرة الجار لم تنل استقلالها حتى الآن.. ورئيسها المزمن الخرف يحتاج إلى قرصة أذن تفهمه أننا لسنا في حاجة إليه بقدرما هو بحاجة إلينا... نصف شعبه يأكل من عندنا... والنصف الباقي صدره إلينا في زوارق الموت التي تسمى زوارق العائدين... وما هم بعائدين والله، وإنما هم مهجرون سنغاليون بهدف الإخلال بالتوازن الديمغرافي لموريتانيا. وقبل هذا ذاك طمع فينا الخرف عبد الله واد بعد ما سمي باتفاق دكار المشؤوم... حيث بدا بعض كلاب جبيهة الشقاق والنفاق وهم يحتكمون إلى واد ووزيره غالاديو، وألحق تدخل السنغال في الأزمة ضرراً كبيراً بأمننا الوطني... وبعدها استقوى السنغاليون المتجنسون في موريتانيا ورفعوا عقيرتهم بمطالب وقحة مثل كلام كان حاميدو بابا المتواصل عن الفرنسية باعتبارها جزءاً من الهوية الوطنية.
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