Le président Messaoud Ould Boulkheir a démenti avoir jamais lancé un ultimatum à ses compagnons de la COD. Jamais selon lui, il n’a dit qu’ils devaient nécessairement engager le dialogue avec le pouvoir, à défaut de quoi il ferait cavalier seul.
Cette information a fait le tour de tous les sites, de la plupart des journaux. Elle a fondé des analyses, des conjectures, laissé entrevoir une nouvelle dynamique dans le jeu politique. Mais quand le principal intéressé l’a démentie, on a vu personne s’excuser et revenir sur ce qu’il avait écrit. Chaque organe d’information a fait comme si cela n’avait rien à avoir avec ce qu’il avait annoncé et analysé. Pourtant c’est un gros mensonge.
Cela me rappelle quelques «clashs» avec certains de mes confrères. Je vous raconte le plus révélateur. Un jour, j’ai été contacté par des amis dont on a annoncé le ralliement au parti au pouvoir alors qu’ils étaient en plein dans l’opposition. Pour cela, les organes d’information avaient imaginé tout un processus qui commence par la rencontre avec le Président d’alors et qui finit par l’annonce l’adhésion solennelle. Rien de tout ça n’était vrai. D’ailleurs, deux des concernés n’étaient pas en Mauritanie quand on a dit qu’ils rencontraient le Président de la République. J’appelle le directeur du premier organe ayant lancé l’info. Il ne récuse rien de ce que je lui dis, mais… «On ne peut démentir ce qu’on a déjà annoncé, mais parce qu’il s’agit de tes amis, je leur propose de nous faire un démenti…» Comme quoi !
Pour revenir à l’information concernant Ould Boulkheir, j’ai fait partie de ceux qui l’ont reprise et commentée. A mes lecteurs, je présente ici mes plates excuses.
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