Une nouvelle initiative dans le camp de la Majorité pour mettre en garde le pouvoir contre les "dérives possibles". Cette fois-ci ce sont des femmes qui se sont retrouvées autour de l’idée de création d’un forum «critique» dénommé «Conscience vivante».
Au début il y avait des femmes de l’Union pour la République (UPR), de Adil… Puis des pressions ont été exercées sur celles de l’UPR qui ont fini par faire marche arrière. Un noyau «dur» est resté pour publier un document où il appelle à la prise en compte des problèmes jugés vitaux pour le pays.
Ouverture du dialogue, implication de la Majorité dans la gestion du pays, traitement sérieux des menaces qui pèsent sur l’unité nationale…, un beau programme qui reprend un peu tous les thèmes traités ces derniers temps par des responsables du pouvoir en place. Ce qui ouvre un peu plus l’appétit de l’opposition qui travaille – ou qui espère, devrait-on dire – un blocage menant à ce changement qui mettrait fin au règne actuel. Rien de moins.
Incapable de peser sur les événements qu’elle se contente de subir, l’opposition mauritanienne a jusque-là accompagné, plus que dirigé, les changements politiques dans le pays. Les coups d’Etats qui ont chaque fois mis (momentanément) fin aux blocages successifs, ont été bénis un à un par cette opposition.
Quelqu’un a dit que nous avons une classe politique qui reconnait toujours – si elle ne justifie pas – les putschs, mais qui refuse toujours le résultat des élections. C’est systématique. Un peu réducteur, mais systématique.
Pour revenir aux voies discordantes au sein de la Majorité, rappelons que le plus critique d’entre tous est le Président de la République lui-même qui l’exprime publiquement. Mais est-ce suffisant ?
La première année de son mandat, et même la deuxième année, on pouvait aisément mettre les insuffisances sur le compte de la lourdeur du passif hérité de la gestion du passé. Mais aujourd’hui, nous devons commencer à demander des comptes, à attendre des résultats de l’équipe issue du 18 juillet 2009.
Les gens attendent de ce pouvoir des gestes forts de ruptures d’avec le passé. La première de ces ruptures concerne le rapport au politique. Pourquoi empêcher des voies discordantes de s’exprimer ? pourquoi faire pression ? pourquoi… pourquoi ?
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