Le
sourire narquois du ministre de la culture porte-parole du gouvernement
révélait amplement le peu de sérieux qu’il accordait à ce qu’il disait. Lui
qui, en d’autres temps, avait célébré religieusement – en se prosternant devant
Allah – la nouvelle du crash du candidat Mohamed Ould Abdel Aziz en 2009. Lui
qui avait émis une fatwa publique vouant à la Géhenne tout celui qui ose voter
pour ce candidat…
On
n’avait pas besoin d’aller loin pour dénicher le faux dans les propos de celui
qui nous a déjà dit que «l’Armée consommait 50 millions dollars par jour, rien
qu’en carburant». Celui qui se lançait dans une explication de texte qui l’a
mené à soutenir «qu’il y a lieu de limiter les naissances chez les pauvres qui
ne savent que féconder». M’enfin ! laissons le ministre : il est à
l’image du gouvernement dont il est le porte-parole.
Comme
l’a si bien dit le Président de la République Mohamed Ould Abdel Aziz, il n’y a
que ses ennemis qui doivent être dérangés par sa détermination à respecter la
limitation des mandats. Ses ennemis sont de deux ordres.
L’ordre
des opposants caciques qui sont aujourd’hui en train de récolter les fruits de
leurs mauvais positionnements, de leurs choix catastrophiques et de leur refus
continuel à participer au jeu politique. C’est à eux qu’il s’adresse quand il
dit «n’en déplaise à l’Opposition» dans sa dernière interview à France 24.
Ceux-là
sont déchirés aujourd’hui par la perspective d’un processus qui est finalement
le couronnement d’un succès pour ce «militaire» auquel ses adversaires dénient
toute intelligence tactique et toute volonté de bien faire. Cet homme accusé de
tous les torts par ses protagonistes, entre dans l’Histoire par la grande
porte.
Il
s’était fixé quelques objectifs qui sont pour la plupart réalisés sinon en passe
de l’être. Même le renouvellement de la classe politique fait son chemin. Les
scrutins du 1er septembre annoncent déjà de grandes recompositions.
Et c’est ce qui gène la classe politique traditionnelle incapable de proposer
un programme alternatif et atterrée par le fait de devoir se ranger derrière le
choix futur de la Majorité en place. Quoi de plus terrifiant pour cette classe
politique de ne pas pouvoir entrevoir la possibilité pour elle d’avancer un
candidat de notoriété ?
C’est
bien pourquoi, il ne lui reste plus que l’espoir de voir le Président Ould
Abdel Aziz revenir sur son serment et enfreindre la loi fondamentale en faisant
sauter le verrou des mandats.
Il
y a bien sûr quelques incapables du sérail qui, non contents de ne pas être à
la hauteur dans l’accomplissement de leurs tâches quotidiennes, n’ont rien
d’autre à faire valoir que la (fausse) preuve d’un attachement auquel personne
n’y croit. Pas même l’intéressé. Les égoïsmes et l’avidité caractérisée font
peur à ceux-là déjà au présent...
Entre
les deux ordres, une alliance objective s’établit. C’est ainsi que la Ligue des
Médiocres se retrouve autour d’un dessein : faire échouer le processus.
Cela
se traduit par : essayer de convaincre la CENI de son incapacité à tenir
les délais, abreuver la scène de fausses nouvelles, cultiver les discours
haineux et communautaristes pour faire peur, parier sur la fragilité du
processus…
Tout
sera mis en œuvre pour remettre en cause le processus actuel. Les lourdeurs
pour peser sur le temps imparti. Les rumeurs pour empoisonner l’atmosphère. Les
mauvaises explications pour parasiter les analyses…
Le
Président Mohamed Ould Abdel Aziz a décidé de lui-même, sans être forcé par un
quelconque courant, par une quelconque demande autre que celle qui lui vient de
sa volonté de respecter son serment et de donner, comme il l’a dit, la chance à
son pays de vivre un moment exceptionnel d’alternance possible.
Il
mérite la reconnaissance et même la célébration.
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