Quelques-uns parmi nous ont toujours remis en cause la stratégie militaire du pouvoir face à la menace d’AQMI. Arguant tantôt l’illégalité d’une action en dehors de nos frontières, tantôt l’inopportunité et l’aventurisme que revêt une telle action.
C’est en cela que la dernière action menée dans la forêt de Wagadu est importante. Parce qu’elle a permis de neutraliser une menace qui pesait depuis quelques semaines sur le pays : celle qu’aurait pu constituer l’infiltration d’un groupe – quelque soit son nombre – de kamikazes dans le pays.
Imaginons un moment Tiyib Ould Sidi Ali et ses compagnons réussir leurs desseins : faire exploser la ville et ses habitants et détruire ce qui reste de l’Etat qui peine à être édifié.
Nous avons le droit de saluer cette réussite qui nous tranquillise quelque peu sur les possibilités de nos forces armées et de sécurité. Cette célébration est à mon avis nécessaire après tant de mots, de critiques, de sous-entendus, voire de dénigrements quand ces opérations furent menées.
Silence assourdissant aujourd’hui que le succès vient rassurer sur la justesse des choix stratégiques face à la menace. Tout indique effectivement que seules les frappes ciblées et anticipant toute action des groupes armés, seules ces frappes peuvent endiguer la menace.
Dans cette guerre imposée aux pays et aux peuples de la région, il manquera encore plus de solidarités.
Solidarité intérieure au niveau de chaque pays. Solidarité entre les pays concernés.