l'un des grands sujets qui agitent le microcosme de Nouakchott, est le discours d'ouverture de la session parlementaire au niveau de l'Assemblée nationale. Tout le monde en parle. C'est que le vice-président de la première Chambre, El Arby Ould Jideine, n'est pas connu pour son courage politique, encore moins pour ses engagements. On fait semblant d'oublier que le premier vice-président n'a fait que lire le discours de Messaoud Ould Boulkheir, actuellement en Afrique du Sud.
Il est vrai cependant que Ould Jideine a eu le temps de "peaufiner" - sans apparemment "bûcher" - le texte, probablement de le faire "viser". Il peut donc déclarer qu'il assume ce qu'il a lu. Qu'est-ce qui dérange dans ce qu'il a dit et qui cela dérange?
C'est le ton jugé "critique" vis-à-vis du pouvoir. On ne semble pas croire que le moment des peurs est révolu, que les Mauritaniens qui qu'ils soient, se sont libérés. Plus ou moins.
L'utilisation d'un discours, "normalement" réservé à l'opposition dérange au sein de la Majorité qui y voit les prémisses d'un changement non encore prévisible. Comme il dérange au sein de l'Opposition qui se sent "lésée" de se faire "enlever" le discours critique qui lui restait.
Faut-il se résoudre que la Mauritanie est en pleine mutation ? ou doit-on rester sur les schémas traditionnels ? La Mauritanie appartiendra à ceux qui croient aux portes ouvertes, pas à ceux qui ruminent et perpétuent les discours et les attitudes du passé...