La Commission nationale des concours a été reconduite à l’issue de son mandat qui expirait fin janvier. Avec la même composition : comme président Mohameden Ould Bah Ould Hamed, longtemps directeur adjoint de la Fonction publique, acteur de ses grands tournants, promoteur de la plupart de ses textes réglementaires, puis secrétaire général de plusieurs ministères dont la Fonction publique justement ; comme membres : Memed Ould Ahmed, Kamara Dramane Singalé, Dah Ould Alewa et Abderrahmane Ould Sidi Hamoud, tous des fonctionnaires qui ont servi loyalement le pays et qui donnent le meilleur d’eux-mêmes, aujourd’hui qu’ils doivent superviser tous les concours de recrutement au sein de la Fonction publique.
Depuis leur prestation de serment le 2 février 2009, les membres de la Commission ont organisé 30 concours au total dont 3 qui concernent l’enseignement supérieur et où le rôle de la Commission se limite à la validation. Au total ce sont environ 6000 fonctionnaires qui ont été recrutés dans la transparence et sans parti pris ni interventionnisme. Ce qui explique le satisfecit général de l’opinion publique. Parce qu’on ne parle ici que de choses qui ne vont pas ou qui ne semblent pas aller, je m’en vais vous dire deux mots de cette Commission.
Sur son site, www.cnc.gov.mr, on explique le pourquoi de son existence : «Le choix des responsables et des collaborateurs dans une organisation demeure une préoccupation et un souci permanent pour tout décideur. Il s’agit en effet d’un acte dont les conséquences sont aussi importantes pour les citoyens que pour la collectivité nationale. En effet départager de manière équitable des citoyens candidats à des emplois publics, nécessitant des compétences spécifiques dans un environnement fortement marqué par le communautarisme et les particularismes n’est pas toujours une opération aisée. C’est pourquoi les pouvoirs publics ont mis en place un dispositif législatif et réglementaire important pour encadrer cette opération».
Créée par l’article 54 de la loi N°93-09 du 18 janvier 1993 portant statut des fonctionnaires et agents contractuels de l’Etat, la Commission est sous la tutelle directe du Premier ministre. Le 2 avril 2008, le décret N°2008-076 a ramené ses membres au nombre de 5 et renforcé ses fonctions de régulation en lui confiant tous les attributs d’indépendance. Elle en a acquis le statut d’autorité administrative indépendante veillant à la transparence des concours d’accès à la Fonction Publique. Elle désigne les membres des jurys, les correcteurs, définit les normes objectives d’évaluation, et produit un rapport annuel rendu public après avoir été remis au Premier ministre.
Les nouvelles fonctions et attentes exigent des membres de la Commission l’impartialité en toute circonstance, l’indépendance de toute ingérence de quelque nature qu’elle soit et un grand sens de l’équité. La reconduction de la Commission dans sa composition actuelle réconforte quant à la volonté politique de garantir l’égal accès des citoyens aux emplois dans la Fonction Publique. C’est déjà bien. Et même plus…