On est loin aujourd’hui du pays en proie à toutes les
crises (politique, économique, social, culturelle et morale) en août 2005. Un
grand chemin a été parcouru.
Dans un an autre président entamera un nouveau mandat
à la tête du pays. Tandis que Mohamed Ould Abdel Aziz profitera tranquillement
de la notoriété acquise tout au long d’un parcours atypique mais entrepreneur…
Qui est cet homme qui s’apprête à ouvrir la grande
porte de l’Histoire ?
Faire le portrait de Mohamed Ould Abdel Aziz n’est pas
chose aisée. Un homme timide et plutôt introverti, difficile à cerner et à
faire parler sur (de) lui-même. Mais le courage, voire la témérité – pour ne
pas dire le culot – de l’homme permet de suivre son parcours. Un parcours de
combattant qui ne manque pas de chance.
On sait cependant que la chance a besoin d’être
boostée pour ouvrir les portes de la vie… Rien de mieux que la détermination
pour pousser le destin…
Quand, dans la matinée du 3 août 2005, les Nouakchottois se
rendent compte que «quelque chose est en train de se passer», le colonel
Mohamed Ould Abdel Aziz est peu connu du grand public. Même si l’on a beaucoup
parlé de lui lors des deux tentatives de putsch de 2003 et 2004, comme le
principal élément ayant fait échouer ces tentatives de renversement. La
première en résistant farouchement aux assauts des mutins, la seconde en
réussissant à infiltrer les acteurs du complot fomenté depuis l’extérieur.
Né en 1953 en Inchiri, il fait son entrée à l’Armée en mars
1977 alors que le pays est en pleine guerre. Très retiré, il gravit les
échelons pour se retrouver à la base de la création du Bataillon de la sécurité
présidentielle (BASEP). Timide et prudent, il ne se révèle au public qu’é
partir du 3 août 2005.
A l’origine de la transition de 2005
Le 8 août 2005, alors que le Président du CMJD n’avait
toujours pas prononcé de discours, ni fait la moindre déclaration, c’est le
colonel Mohamed Ould Abdel Aziz qui prit l’initiative dans une interview à la
Voix de l’Amérique (reproduite intégralement dans la Tribune N°267 du 10 août
2005) dans laquelle il annonça avec une lucidité et une détermination évidentes
les intentions du CMJD.
Après ces premiers moments, les déclarations et apparitions
publiques de Ould Abdelaziz se firent très rares. Cependant, l’influence du
Général sur l’armée mauritanienne et sur la vie politique du pays n’a cessé de
se renforcer au point que certains voient son empreinte partout. Il est à
l’origine de la réduction du mandat du CMJD de 24 à 19 mois, d’avoir fait
adopter le décret interdisant le comptage des votes blancs lors des
présidentiels de 2007, ainsi que le réaménagement de l’armée après les
limogeages de quelques Colonels dont Ould Boubacar et feu Ould El Alem. Ce
n’est, dit-on, qu’après s’être assuré de son appui, que le candidat Sidi Ould
Cheikh Abdallahi se présenta aux élections présidentielles. Secret et peu
bavard, Ould Abdel Aziz semble pourtant bénéficier d’un sens tout militaire de l’organisation
et d’un courage à toute épreuve. Avec son alter ego, Mohamed Ould Cheikh
Mohamed Ahmed (Ghazwani), c’est un duo battant qui va se retrouver sous les
feux de la scène après avoir longtemps hésité.
D’ailleurs le fait que les noms des deux amis figurent en
troisième et quatrième places sur la liste du Comité militaire pour la justice
et la démocratie (CMJD) en 2005, ne trompe personne. Tous les observateurs
savaient que les véritables auteurs du changement du 3 août étaient ceux-là.
Ils semblaient avoir mûri leur action. La seule chose qu’ils avaient mal
appréciée est la force d’inertie de l’Appareil. Ils ont aussi sous-estimé la
capacité de nuisance des hommes de cet Appareil. C’est certainement cela qui
avait créé le malaise qui avait fini par s’amplifier devenant une crise
majeure. Et c’est certainement ce qui a donné de ces officiers une idée qui
n’était pas forcément juste. Le 6 août 2008, Mohamed Ould Abdel Aziz et Mohamed
Ould Cheikh Mohamed Ahmed renversent le pouvoir civil pour reprendre le
processus enclenché en 2005.
Résistances au changement annoncé
Ils traînent cependant plusieurs handicaps dont le plus
grave n’est certainement pas l’absence de reconnaissance internationale. En
fait, l’opinion a toujours jugé qu’ils étaient associés étroitement au pouvoir
durant ces quinze derniers mois. Leurs détracteurs sont nombreux :
caciques du régime Ould Taya qui les rendent responsables de leur fin, les
prétendants «naturels» à l’héritage de Ould Taya (politiques du PRDS,
Apparatchiks civils et militaires, vieille garde des comités militaires de
l’époque d’exception…), les opposants qui trouvent qu’ils leur ont volé leur
victoire en soutenant un candidat et leur discours de changement en l’adoptant…
Et vite ils sont perçus comme «les méchants».
Ils ont eu à fournir d’énormes efforts pour inverser l’image
que l’opinion avait d’eux. Ils ont été les vrais auteurs du 3 août, alors que
la gloire est allée à leurs aînés. Le premier défi pour eux était de refaire
l’unité intérieure autour d’eux, de construire un front intérieur capable
d’accompagner leurs actions.
Un putsch n’a jamais été une solution durable à une crise
politique. La vraie solution est l’ancrage de la démocratie et le renforcement
des institutions existantes. Il ne faut pas oublier que la cause première de la
situation qui suivra est l’interférence du CMJD dans le jeu politique de la
Transition. Un péché originel pour la jeune démocratie mauritanienne. Qui
expliquera le reste.
La méconnaissance de l’espace politique et la «trop» grande
confiance placée dans le Président élu, véritable «poulain», les amènent à
baisser la garde un moment. Le bloc du nouveau pouvoir se fissure. A la
présidence se retrouvent quelques rebus du pouvoir civil d’avant juillet 1978,
et l’essentiel de la classe politique ayant exercé directement avec Ould Taya.
En somme tous les ennemis de ce que Ould Abdel Aziz a fini par incarner :
l’Armée et le changement. Raison d’une alliance objective entre les victimes du
coup d’Etat de juillet 1978 et celles de celui d’août 2005.
Les manœuvres commencent. Première étape : s’approprier
la Présidence et pour ce faire évincer le Premier ministre Zeine Ould Zeidane
qui gênait à ce moment-là. Deuxième étape : nommer un chef de gouvernement
issu du sérail en constitution et ouvrir ce gouvernement à ceux de l’opposition
qui voudrait soutenir l’entreprise de déconstruction en contrepartie de
portefeuilles ministériels. Troisième étape : liquider les militaires et
s’en libérer définitivement. C’était compter sans le sens de la manœuvre et
l’intelligence politique des deux officiers concernés.
La contre-stratégie se basait sur une déstabilisation
constitutionnelle. Mobiliser les élus de l’Assemblée d’abord pour voter la
défiance d’un gouvernement jugé incarnation du passé. L’aile politique joue et
perd. Inspiré par son nouvel entourage politique, le Président Ould Cheikh
Abdallahi descend dans l’arène pour défendre «son» gouvernement au lieu de
rester le modérateur du jeu d’influence.
L’aile militaire a tout loisir à préparer un moment où ce
seront les élus qui viendront en grande majorité devant le Président lui
dire : «les élus du peuple vous retirent leur confiance». Ce qui augure
d’un scrupule certain. Nous en sommes à attendre l’issue politique d’une crise
politique somme toute normale dans une transition mal entamée en 2005.
Survient le 6 août. Au petit matin, le Président Ould Cheikh
Abdallahi annonce le limogeage des cinq commandants de corps : Etat Major
de la présidence (Général Ould Abdel Aziz), Etat Major national (Général
Mohamed Ould Ghazwani), Gendarmerie (colonel Ahmed Ould Bicrine), Garde
nationale (colonel Felix Negri) et Sûreté nationale (colonel Mohamed Ould El
Hady).
Délégitimer pour construire
C’est le premier coup d’Etat que les Mauritaniens suivront
en direct. C’est sans surprise qu’on apprend que le chef de la nouvelle junte
n’est autre que le Général Mohamed Abdel Aziz, le plus proche des
collaborateurs du Président Sidi Ould Cheikh Abdallahi. Nous assistons ainsi aux
prolongations d’un match dont le coup d’envoi a été donné le 3 août 2005.
Dans son édition N°408 (23 avril 2007), La Tribune
écrivait : «Le symbole, en avril 2007, était fort. Le 10 juillet 1978,
Eli Ould Mohamed Val, était un jeune lieutenant en charge d’une unité sous les
ordres du commandant Moulaye Ould Boukhreiss. Ce dernier avait fait bouger ses
troupes en direction de Nouakchott. Si lui savait pourquoi, ses subordonnés
ignoraient tout de l’action.
C’est ce jeune lieutenant qui passera le pouvoir à l’un
des plus jeunes ministres du gouvernement civil renversé à l’époque. En effet
Sidi Ould Cheikh Abdallahi était, avec Ahmed Ould Daddah (son cadet), les plus
jeunes de l’équipe.
Les vrais auteurs de cette orchestration n’ont appartenu
ni au CMRN, ni au CMSN. Les colonels Mohamed Ould Abdel Aziz et Mohamed Ould
Ghazwani appartiennent à une génération d’officiers qui sont venus à l’Armée
pour le métier. Non pour le pouvoir. S’ils sont aux affaires, c’est bien pour
sauver une situation qui a failli les entraîner eux-mêmes. 19 mois pour
relancer l’espoir d’un ordre nouveau. Malgré les interférences du Conseil
militaire».
On découvre l’ampleur de l’incompétence politique de notre
encadrement national.
Le Général Ould Abdel Aziz essaye d’abord d’engager avec lui
les acteurs politiques majeurs. L’idée d’un «Haut Conseil d’Etat» comprenant
cinq civils et cinq militaires, chargés de superviser la constitution d’un
gouvernement d’union nationale ayant pour mission de préparer et d’organiser
des élections est avancée. Elle est naturellement refusée par les grandes
figures politiques. On estime ici que les militaires sont assez faibles, que
leurs positions sont indéfendables. Surtout que les condamnations fusent de
partout.
Le Front nationale pour la défense de la démocratie (FNDD)
est immédiatement constitué. Composé des partis Adil que dirigeait Yahya Ould
Ahmed Waghf, l’Alliance populaire progressiste (APP) du président de
l’Assemblée nationale Messaoud Ould Boulkheir, l’Union des forces du Progrès
(UFP) de Mohamed Ould Maouloud, Tawassoul de Jemil Ould Mansour… En somme ceux
qui ont perdu le pouvoir veulent le reconquérir au nom de la restauration de la
démocratie. Même s’ils organisent une résistance interne, ils comptent plus sur
la pression extérieure. Et y croient plus.
Conquérir par les urnes
Le HCE s’en va à l’intérieur expliquer ses faits. Les
missionnaires du FNDD vont à l’extérieur en quête d’une intervention pour
déboulonner les militaires. Le Rassemblement des forces démocratiques (RFD)
accompagne le «mouvement de rectification» dans un premier temps. Le nouvel
homme fort du pays avait déjà largement recruté dans les rangs du parti de Ould
Daddah. Son Premier ministre, la plupart de ses ministres sont issus de l’école
du parti.
Il faudra attendre les Etats généraux de la démocratie pour
voir la rupture s’opérer. Les desseins du Général Mohamed Ould Abdel Aziz sont
de plus en plus clairs. L’exigence de non candidature des militaires ne risque
pas d’être adoptée par les EGD. Cela ne dérangera pas pour autant le Général
Ould Abdel Aziz qui décide d’accélérer le processus.
Il descend lui-même sur le terrain et va à la conquête du
pouvoir par les urnes. Il fait un premier tour dans toutes les capitales
régionales.
Le discours est le même : appel à combattre la gabegie
et les «moufsidine» (mauvais gestionnaires), à redistribuer les richesses, à
rendre au peuple ce qui lui appartient, à investir dans les infrastructures, à
faire des réalisations concrètes, à répondre aux attentes des populations… Pour
cela rompre les relations avec Israël. Un acte fondateur qui lui vaut le
soutien de pans entiers de la société politique. Mais aussi de nombreux pays
arabes.
Multipliant ses sorties, le Général Mohamed Ould Abdel Aziz
ne manque pas d’occasion pour fustiger ses adversaires auxquels il fait porter
la responsabilité des dérives du passé. Selon lui, ceux qui s’opposent sont les
mêmes qui ont, par le passé, organisé le sac du pays. Ils ne peuvent prétendre
à aucun statut moral leur permettant de s’instituer «défenseurs de la
démocratie». Au terme de ses sorties, le Général Ould Abdel Aziz rappellera
toujours que "les problèmes de la Mauritanie ne peuvent être résolus
qu'entre Mauritaniens, ceux qui vont à l'étranger mentir et prétendre à une
quelconque représentativité n'aboutiront à rien du tout". Il ira
jusqu’à dire à l’adresse de ses adversaires en campagne à l’extérieur :
"Les Européens ne votent pas en Mauritanie, ils ne s'y portent pas
candidat". En face, Mohamed Ould Maouloud rétorque dans une dépêche de
l’AFP : "la junte veut gagner du temps pour asseoir la dictature
militaire en utilisant les armes traditionnelles du pouvoir personnel, que sont
les intimidations, la répression et la falsification des faits".
A "Dar el Baydha" (quartier populaire de
Nouakchott), le Général Ould Abdel Aziz relèvera cette amère vérité : "il
est inconcevable que la tonne d'eau continue d'être vendue dans ces
quartiers entre 2.000 et 2.500 UM, alors que son prix à Tevragh Zeina, où
vivent les gens aisées, varie entre 180 et 200 UM". Le Général
n’hésitera pas à promettre que la situation va changer dans tous les domaines
qui intéressent directement la vie des populations (santé, éducation,
infrastructures). En affirmant qu’il a les moyens nécessaires pour honorer ces
engagements. Il a jugé que 5% de la population monopolisent les richesses du
pays, laissant l'écrasante majorité survivre dans la misère. Avant d’appeler
ceux qu’ils considèrent coupables de gabegie de cesser de voler le bien public
et de s'opposer à la volonté du peuple qui a accepté de les laisser impunis.
"Ils demandent secours à l'extérieur et voyagent sans arrêt mais cela
ne résoudra aucun problème pour eux ; ils peuvent faire croire à l'étranger,
pendant un certain temps, qu'ils représentent quelque chose en Mauritanie, ils
seront démentis ; le temps prouvera qu'ils représentent seulement la gabegie",
répète-t-il. "Eux-mêmes savent cela et tout le monde les connaît par
leurs actes ; ils n'ont de liens avec les populations qu'en périodes
d'élections".
Il précise quelque part : «Les contrôles lancés ces
derniers mois ont démontré que des centaines de millions ont été détournés».
«Nous sommes confus (Ehna Hayriin), nous ne savons pas si on doit envoyer
tout ce monde en prison». Le problème de la Mauritanie, affirme-t-il, n'a
jamais été un problème de ressources mais plutôt un problème de gestion. "Il
est vrai que les espoirs du peuple, fait remarquer le Chef de l'Etat, ont été
longtemps déçus par ceux qui avaient eu à gérer ses affaires. C'est pourquoi il
est temps que notre peuple prenne conscience de ses véritables intérêts et
place sa confiance en ceux qui la méritent. Nous avons le devoir de léguer aux
générations futures un Etat fiable fondé sur des bases saines et pérennes ".
C’était devant les populations de l’Aftout, le fameux triangle de la pauvreté.
La campagne était lancée. Ce que certains appelleront «le populisme du Général»
sera payant le moment venu. Le processus d’apaisement aussi…
La difficile normalisation
Les négociations sont ouvertes. Le Sénégal propose sa médiation.
Cheikh Tidjane Gadio réussit là où Kadhafi a échoué. Le Général démissionne et
fixe une date pour l’élection présidentielle : 6 juin 2009. Pressions sur
tous les protagonistes politiques. Accord de Dakar. Rien ne semble perturber
les plans du Général. Pas même l’épisode de la panne de son hélicoptère en
plein désert. 24 heures sans nouvelles de lui et pourtant rien de son
dispositif n’est remis en cause. La cohésion du HCE est forte.
C’est sans doute cette impression de diriger le pays et de
tenir les rennes du pouvoir. Autre atout fondamental dans la victoire
psychologique du futur candidat. Sa stratégie lui permet d’aller aux élections
comme candidat gagnant. A l’avance. Une situation unique. Surtout qu’il accepte
de confier les portefeuilles de l’intérieur, des finances, de la communication
et de la défense à l’opposition. Il peut prendre ce risque.
Le 18 juillet 2009, c’est la consécration pour Ould Abdel
Aziz : il est élu à 52%. Mais les protagonistes politiques refusent de
reconnaître les résultats… Le Général devient le Président de la République
Mohamed Ould Abdel Aziz. Son expérience au cœur du pouvoir, puis à la tête de
l’Etat lui apprend à savoir sortir des situations les plus risquées.
Juillet 2010, les grandes figures de son opposition acceptent
d’entrer dans un dialogue qui est subitement interrompu suite aux premiers
soubresauts des révoltes arabes. Mais ce qui s’annonce comme «un printemps
arabe» prend la forme de guerres civiles dans de nombreux pays, pour devenir
une entreprise de destruction systématique de ces pays (Libye, Syrie, Yémen…).
En Mauritanie, la faiblesse de l’engagement politique, la peur des risques mais
aussi l’existence de réelles avancées sur le plan des libertés (expression,
politique…) empêchent la révolution annoncée.
Un premier dialogue permet en 2012 de normaliser une
situation politique enlisée. La série de dialogues va continuer sans jamais
inclure tous les acteurs. Les clivages sont puissants. Le radicalisme des
positions pousse les uns et les autres dans leurs derniers retranchements. Une
partie de l’opposition choisit le boycott sans réussir à inverser le rapport de
force. La stabilisation du pouvoir est effective. Tout comme la sécurisation du
pays.
Sur le plan extérieur, les chefs d’Etats africains qui
menaçaient en 2009 d’intervenir pour le chasser du pouvoir, sont reçus par le
Président Mohamed Ould Abdel Aziz dans des sommets à Nouakchott. Il préside aux
destinées du Conseil Paix et Sécurité (CPS) de l’Union Africaine. Il dirige le
panel de chefs d’Etats chargés de régler des conflits comme ceux de la Libye et
de la Côte d’Ivoire. Il finit par présider l’Union africaine. Avant de
recevoir, à Nouakchott, le sommet de la Ligue arabe et celui de l’Union
africaine. Il réussit à faire de la Mauritanie un pôle de stabilité dans une
région en proie à de graves crises que l’insécurité permanente alimente. Quand
il est élu pour un deuxième mandat en 2014, Mohamed Ould Abdel Aziz a déjà fait
une Grande marche à la mesure de son pays.
Quinze ans après le 3 août 2005, la Mauritanie reprend des
couleurs et peut envisager sereinement son avenir. Les élections en cours
préparent le tournant qui donne une dimension encore plus porteuse à la
démocratie mauritanienne : en 2019, le Président Mohamed Ould Abdel Aziz
est au rendez-vous avec l’Histoire. En refusant de tomber sous la tentation
facile de garder le pouvoir, il a tenu à maintenir le cap des changements. Rien
ne l’oblige, sauf l’engagement moral de respecter son serment en se conformant
au texte fondamental de la Constitution.
Une fois de plus, Mohamed Ould Abdel Aziz arrivera à bout de
ses détracteurs qui ne souhaitent qu’une chose : le voir s’accrocher au
pouvoir. Sous un prétexte ou un autre.
La détermination de l’homme lui vaudra de forcer encore une
fois le Destin pour être célébré comme sauveur et pour entrer dans le panthéon
de ceux qui fondent les récits pour marquer l’Histoire.
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