Il y a quelques jours, se tenait une nouvelle session de la
Commission mixte de coopération entre le Maroc et la Mauritanie. La grande
attente, c’était de voir levée l’obligation de visa pour les citoyens des deux
pays. Même si de nombreuses avancées ont été faites avec la signature de
plusieurs accords, il est resté comme un coût d’insatisfaction avec le maintien
de l’obligation de visa pour le déplacement entre les deux pays. Il est
cependant à noter que la porte est restée ouverte par le souhait exprimée par
les deux parties d’y mettre fin. Peut-être que la visite prochaine du Président
Ould Abdel Aziz au Maroc sera l’occasion de l’annoncer officiellement. Peut-être
seulement.
Entre l’Algérie et le Maroc, aucune avancée ne semble pointer. Après
avoir annoncé la réouverture prochaine des frontières fermées en 1994, les autorités
algériennes sont revenues pour poser quelques trois conditions à cette
ouverture.
Selon le site arabophone «Echourouq», trois conditions ont été
énumérées par un responsable algérien dont le nom n’a pas été cité. Il s’agit
de : "l’arrêt immédiat de la campagne de dénigrement médiatique,
et la position hostile grandissante envers l’Algérie ; la coopération
complète, pragmatique et efficiente en vue d’arrêter les attaques contre
l’Algérie au sujet du trafic de drogue, et l’obligation pour le Maroc de
reconnaître définitivement que l’Algérie a une position constante et
irréversible envers l’affaire du Sahara occidental".
Dans une dépêche citée par le site
mauritanien «maurisahel.com», il est rappelé que les propos du responsable
algérien interviennent au lendemain des déclarations du ministre des Affaires
étrangères marocain, Saâeddine Othmani, qui a dit "ignorer les raisons
du maintien des frontières terrestres fermées entre l’Algérie et le Maroc
depuis 19 ans", ajoutant que "s’il savait les vraies raisons,
il en aurait précipité la solution".
Au sujet du blocage de l’Union du
Maghreb Arabe, Othamani a souligné : "nous avons convenu avec
l’Algérie de laisser de côté le conflit du Sahara occidental, et de développer
nos relations, c’est ce qui était souhaité, mais nos accords n’ont pas été
appliqués".
Est-ce possible ?