De Zouérate où je suis pour la campagne, j’apprends le décès de Mohamed Ould Samba Elvoullany, candidat du Wiam à la Mairie de Mederdra. Homme de consensus, Mohamed est quelqu’un d’extraordinairement «convenable» : poli, humble, à l’écoute, agréable dans ses rapports, homme de culture… tout ce qui fait le «vetaa» dans cette zone du Trab el Bidhâne qu’est l’Iguidi. Ce décès soudain, en plus de ce qu’il cause de douleur et parce qu’il cause justement cette douleur partagée (largement), devrait être l’occasion de calmer les esprits dans cette ville où s’affrontent après tout des frères… J’y pense sans l’espérer : les enjeux locaux ont besoin, pour s’exprimer, de violences souvent feintes…
J’apprends aussi le limogeage du désormais «ancien commissaire à la sécurité alimentaire». On cherchera à trouver des raisons à ce limogeage. On oubliera que toutes les raisons que nous pourrons invoquer auraient dû causer ce départ depuis longtemps. C’est toujours comme ça : quand quelqu’un est débarqué, on va creuser pour trouver une cause alors que les causes de son départ sont probablement les mêmes que celles de son arrivée. Dans les systèmes où la compétence et le cursus ne sont pas pris en compte, tout peut arriver : on peut aller aux sommets sans raison et/ou dégringoler les marches sans raison.
Pour le cas d’espèce, cette «dégringolade» pourra avoir des conséquences sur la suite des évènements. Ce serait suite à l’utilisation «des moyens de l’Etat», fait dénoncé hier par la CENI. Dans les régions intérieures, le rang dans l’administration est fondamental dans la perception que les populations ont de la personne : un haut fonctionnaire en exercice n’est pas aussi apprécié qu’un «ancien» haut fonctionnaire…
A Zouérate, la blague du jour est cette découverte par nos confrères de Tawary d’une trentaine de noms, tous nés en 1905 et enregistrés le même jour sur les listes électorales. La plupart d’entre eux sont sur la liste de bureaux de la …maison des jeunes qui se trouve non loin du cimetière de la ville. Comme on ne peut pas croire à une fraude voulue – qu’est-ce qu’elle signifierait (ou permettrait) ? -, on opte pour une erreur. Sinon on serait tenté de croire que quelques-uns des voisins du bureau se seraient enregistrés l’espace d’un moment d’inattention. En attendant, Zouérate y gagne un record : celui d’avoir un nombre important de centenaires…
Les gens de Tichitt se plaignent beaucoup des votants «importés». Il s’agit de centaines de personnes inscrites sur les listes électorales par les candidats alors qu’ils résident ailleurs. Le jour du vote, cela va nécessairement causer des problèmes. On peut facilement imaginer la frustration des autochtones qui voient ainsi leur destin décidé par des étrangers. Il n’y a pas qu’à Tichitt que le problème se pose, à Moudjéria, à Akjoujt, à Chami… Partout dans ces petites circonscriptions, les autochtones ont été noyés dans le flot des «importés». Même si rien n’interdit de s’enregistrer sur une liste quelconque, je me demande de quoi seront faites les relations entre élus et populations locales dans ces contrées ?
Finalement, l’Observatoire des élections va servir à déployer des observateurs sur l’ensemble du territoire. A-t-il le temps de le faire ? C’est une question à poser.
J’apprends aussi le limogeage du désormais «ancien commissaire à la sécurité alimentaire». On cherchera à trouver des raisons à ce limogeage. On oubliera que toutes les raisons que nous pourrons invoquer auraient dû causer ce départ depuis longtemps. C’est toujours comme ça : quand quelqu’un est débarqué, on va creuser pour trouver une cause alors que les causes de son départ sont probablement les mêmes que celles de son arrivée. Dans les systèmes où la compétence et le cursus ne sont pas pris en compte, tout peut arriver : on peut aller aux sommets sans raison et/ou dégringoler les marches sans raison.
Pour le cas d’espèce, cette «dégringolade» pourra avoir des conséquences sur la suite des évènements. Ce serait suite à l’utilisation «des moyens de l’Etat», fait dénoncé hier par la CENI. Dans les régions intérieures, le rang dans l’administration est fondamental dans la perception que les populations ont de la personne : un haut fonctionnaire en exercice n’est pas aussi apprécié qu’un «ancien» haut fonctionnaire…
A Zouérate, la blague du jour est cette découverte par nos confrères de Tawary d’une trentaine de noms, tous nés en 1905 et enregistrés le même jour sur les listes électorales. La plupart d’entre eux sont sur la liste de bureaux de la …maison des jeunes qui se trouve non loin du cimetière de la ville. Comme on ne peut pas croire à une fraude voulue – qu’est-ce qu’elle signifierait (ou permettrait) ? -, on opte pour une erreur. Sinon on serait tenté de croire que quelques-uns des voisins du bureau se seraient enregistrés l’espace d’un moment d’inattention. En attendant, Zouérate y gagne un record : celui d’avoir un nombre important de centenaires…
Les gens de Tichitt se plaignent beaucoup des votants «importés». Il s’agit de centaines de personnes inscrites sur les listes électorales par les candidats alors qu’ils résident ailleurs. Le jour du vote, cela va nécessairement causer des problèmes. On peut facilement imaginer la frustration des autochtones qui voient ainsi leur destin décidé par des étrangers. Il n’y a pas qu’à Tichitt que le problème se pose, à Moudjéria, à Akjoujt, à Chami… Partout dans ces petites circonscriptions, les autochtones ont été noyés dans le flot des «importés». Même si rien n’interdit de s’enregistrer sur une liste quelconque, je me demande de quoi seront faites les relations entre élus et populations locales dans ces contrées ?
Finalement, l’Observatoire des élections va servir à déployer des observateurs sur l’ensemble du territoire. A-t-il le temps de le faire ? C’est une question à poser.