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comme joint-venture… justement, le joint-venture le plus élaboré est celui qui
lie la SNIM à XSTRATA pour l’exploitation de la mine d’El Aouj. Quand on va sur
le site de la SNIM, on découvre que le projet El Aouj a été signé le 25 octobre
2010 avec l’entreprise australienne SPHERE Investments Ltd. Qu’il visait à
«développer les gisements de magnétite (voir plus loin, ndlr) du Guelb El Aouj
(…) dont les réserves sont estimées à plus de 500 millions de tonnes». Que le
projet permettra de produire «7 millions de tonnes de petites pellets de haute
qualité». Enfin que le financement est de l’ordre de 2,5 milliards dollars.
XSTRATA
a racheté SPHERE et reconduit le projet en abandonnant petit-à-petit la
production des pellets. Elle veut juste enrichir le minerai et produire du
concentré. Même pour cela, elle pose deux conditions : la possibilité
d’utiliser les réserves d’eau existant à proximité, ce qui implique le
«détournement» d’une eau de qualité vers une utilisation industrielle dans un
univers où cette denrée manque cruellement aux êtres vivants (hommes, animaux,
végétation…) ; la deuxième condition est la fixation préalable de
conditions «acceptables» pour le transport du minerai. Si la pression politique
est forte, la SNIM risque de plier sans condition sous la puissance de la
multinationale.
Une
seconde joint-venture lit la SNIM à MINMETALS de Chine. Après d’âpres
négociations, la partie chinoise a accepté de créer une société avec la SNIM
qui détient 65% de son capital. Il s’agit de la Tazadit Underground Mine (voir,
notre précédente édition). C’est l’occasion pour la SNIM de s’approprier la
technologie et le savoir-faire en matière d’exploitation souterraine du
minerai. Les Chinois sont attendus en juin prochain.
Avec
ARCELOR-MITTAL, c’est le projet autour de Le’gaareb, une série de guelbs au
nord-ouest de Zouératt qui a été développé. Après avoir essayé d’acheter la
SNIM, le géant indien a accepté de lancer ce projet avec la société nationale.
Sans grande conviction visiblement : il met beaucoup de temps à réaliser
les études de préfaisabilité. Ce qui fait espérer à tous ceux qui aiment la
SNIM, le départ de l’indien qui a de graves problèmes sur d’autres théâtres.
Le
plus prometteur de tous les projets communs est celui qui vient d’être signé
entre la SNIM et des opérateurs saoudiens. Il s’agit de relancer le projet de
production de pellets cette fois-ci à guelb Atoumaay.