mardi 21 mai 2013

Du Collège sahélien de sécurité (1)


Pour relever «les défis de la coopération régionale face aux enjeux de la sécurité au Sahel», trois pays du Sahel, le Mali, le Niger et la Mauritanie ont créé le Collège sahélien de sécurité (CSS) le 26 septembre 2012 à Niamey. Il s’agissait d’activer et de développer la coopération régionale en matière de lutte contre le terrorisme et la criminalité organisée.
La mission première du CSS est de définir les besoins en matière de formations, l’intégration de certaines procédures, la mise en commun des expériences et des connaissances, et de pousser vers une coopération plus efficace entre les Etats. «…à l’exclusion de toute compétence opérationnelle», il s’agissait de créer un cadre permettant : «- de mieux intégrer la lutte contre le terrorisme et la criminalité organisée dans les enseignements dispensés aux magistrats et aux forces de sécurité ; - d’améliorer l’interopérabilité, par la mise en commun des savoir-faire ; - d’offrir un forum de réflexion commun entre les Etats Parties».
Pour ce faire le collège encourage les échanges réguliers sur les stratégies déployées par les uns et les autres dans la lutte contre le terrorisme et le crime organisé en général. Il est aussi une sorte d’organe de veille qui contribue à l’amélioration des capacités de réaction de chacun des Etats et au suivi du développement de la menace. Il sert à rendre plus cohérentes les politiques régionales et à mutualiser les moyens et les approches existantes.
Chaque pays est appelé à désigner un point focal national pour le CSS, les membres d’un Conseil scientifique (10) et ceux du Conseil d’administration (5). Le pays met à la disposition du point focal des locaux appropriés et couvre son fonctionnement.
Quand le Conseil scientifique se réunit, il fait une série de propositions qui doivent être entérinées par le Conseil d’administration. Cette année, le Conseil scientifique qui se tient à Niamey les 21 et 22 mai, doit proposer une série de modules de formations visant à perfectionner les forces armées et de sécurité et à harmoniser les procédures judiciaires dans les pays concernées. Il sera aussi l’occasion de faire démarrer effectivement le CSS qui n’a pas encore d’existence sur le terrain.
Première réunion du genre, elle doit nécessairement ouvrir sur une mise en œuvre du programme par notamment la définition d’un plan d’action.