G
comme Guelbs… C’est d’un pluriel qu’il s’agit, même si le mot désigne, dans
l’entendement local, Guelb El Gheyn où l’exploitation du minerai pauvre a été
envisagée comme une solution de rechange pendant quelques temps. Elle est
toujours d’actualité même si l’usine construite au milieu des années 80 n’a
jamais tourné comme il faut. La SNIM, loin de se décourager, a lancé le grand
Projet Guelb II. Son directeur n’est autre que Mohamed Ould Kreikid qui a
dirigé le Guel I.
Le
Guel II, nous explique son directeur, est une reprise du premier projet avec le
souci de ne pas commettre les mêmes erreurs et de mettre toutes les chances de
son côté pour arriver à une teneur de 66% au lieu des 37% naturels. Le procédé
d’enrichissement utilise l’eau et donne un produit connu sous son label
commercial de GMAB qui désigne le «concentré du Guelb». Comme pour le Guelb I,
il s’agit de construire une usine pour l’enrichissement qui va produire 4
millions de tonnes supplémentaires et qui va donner sa première tonne en
janvier 2014. Ce qui a demandé à la SNIM de mobiliser de nouveaux engins
miniers (pelles, camions…), de procéder à l’extension du chemin de fer et de
construire une nouvelle centrale électrique. Tout ce qui se rapporte aux
matériels de l’usine est déjà sur place et doit être monté par une société
espagnole qui fait travailler déjà environ 500 personnes sur le millier
d’emplois prévus. Sur les travailleurs présents aujourd’hui, on compte 100
Espagnols environ et une cinquantaine de Marocains, tout le reste est
mauritanien. Le projet Guelb II demande le recrutement de 700 personnes dont
500 sont soit effectivement engagés soit en formation. Et pour assurer la
qualité des montages et des matériels, c’est un bureau international qui se
charge de suivre le montage du projet. Parce que l’ancienne usine a souffert de
la pollution de son environnement, la nouvelle va utiliser 62 dépoussiéreuses
pour alléger les effets négatifs sur l’environnement et les hommes.
H
comme hématite… C’est la matière – on va dire ça comme ça – la plus recherchée
par les géologues de la SNIM. Sur le site de la société, voilà comment est
présentée l’hématite : «Les gisements d’hématite sont localisés
principalement au niveau de la Kédia d’Ijill et de M’Hawdatt. La Kédia d’Ijill
est un massif montagneux s’étalant sur une trentaine de kilomètres dans les
environs de Zouérate. Elle a été le centre de l’exploitation minière au début
des années soixante. M’Hawdatt est un chaînon de 14 kilomètres situé à 60
kilomètres de Zouérate. Il a été découvert à la fin des années 80. Les
principaux gisements d’hématite actuellement en exploitation sont le TO 14 (Kédia)
et M’Hawdatt. Ils fournissent 60% de la production totale de la SNIM. D’autres
petites mines satellites, le long de la Kédia, fournissent une production
d’appointement en cas de besoin».
En termes profanes, nous dirons qu’il s’agit du
minerai riche qui est exploité dans la Kédia depuis le début, puis à M’Hawdatt
depuis quelques années. On espère en trouver encore dans le sous-sol des fosses
de Tazdit (avec les Chinois de MINMETALS), au niveau de F’Dérick et un peu
partout.
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