L’année 2015 s’est terminée sur une note de
profonde tristesse, plusieurs accidents meurtriers ont emporté des vies chères
partout en Mauritanie.
Ici, les routes tuent encore beaucoup de
personnes.
Jusqu’au 30 novembre 2015, il a été dénombré 163 morts sur les routes et 2.210
blessés plus ou moins graves. Sur 6920 accidents recensés à cette date, 128
sont mortels.
Mais en regardant de plus près, on est
frappé par une différence d’évolution de ces accidents, de mois en mois,
difference qui s’explique cependant.
Au mois de janvier 2015, sur les 594
accidents recensés, 7 étaient mortels, les blessés étaient au nombre de 199.
Au mois de février 2015, le bilan remonte à
18 morts pour 588 accidents.
En mars, 11 morts, en avril 14, en mai 15,
en juillet 19, mais le mois de septembre 2015 bas le record de ce décompte
macabre avec 24 morts sur les routes mauritaniennes, nous sommes en pleine
saison de vacances et d’hivernage.
Officiellement, les accidents sont causés à
près dans 95% des cas par l’excès de vitesse, l’état des routes, les fausses
manoeuvres, l’imprudence des usagers, le non respect du code de la route, et la
fatigue des chauffeurs, toutes sont les principales causes des accidents
mortels.
Les défaillances humaines sont donc à
l’origine de la plupart de ces accidents qui sont une veritable hécatombe.
Face à l’ampleur des dégâts, la stratégie
nationale de la sécurité routière tarde à être mise en oeuvre.
Pourtant elle a bien été adoptée en conseil
des ministres, mais elle attend dans les tiroirs du ministère des transports.
Les campagnes de sensibilisation restent limitées et dispersées dans le temps.
Les contrôles routiers sont inefficaces et participent d’ailleurs de la
désorganisation générale du traffic routier.
La route tue plus que toutes les épidémies
que nous avons connues ces dernières décennies.
Un constat qui devrait nous mobiliser tous.
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