Pour ceux qui ne le connaissent pas, Bertrand Badie est un politologue français spécialiste des relations internationales. Il est professeur des Universités à l’Institut d’études politiques de Paris et enseignant-chercheur associé au Centre d’études et de recherches internationales (CERI). Il est présentement à Nouakchott où il doit présenter quelques conférences au Centre culturel français devenu Institut Français de Mauritanie, et à l’Université de Nouakchott. J’ai piqué dans Wikipédia quelques éléments sur ses théories :
«La fin des territoires. La référence des relations internationales qu'est le territoire est en train de disparaître suite à trois changements : lamondialisation, la fin de la Guerre froide et de la bipolarité qui se fondait sur les territoires, et la crise des États (financement, indépendances des banques centrales, fin de l'État providence). On observe ainsi la multiplication des espaces où l'État n'intervient plus et où son contrôle disparaît (guerres civiles (comme en Somalie), "cités", zones démilitarisés (comme en Colombie)). L'État, en outre, est concurrencé par d'autres organisations non-étatiques (ONG, multinationales) dont Badie estime que les décisions influent fortement sur les relations internationales.
L'État importé montre comment la vision de l'ordre territorial a été imposé comme une vision de l'État notamment lors de la décolonisation.
Le retournement du monde écrit avec Marie-Claude Smouts. Il constate que les identités sont de plus en plus culturelles et de moins en moins universelles, que les relations transnationales sont un mode particulier d'inscription dans l'espace et que les relations sont construites en dehors des espaces nationaux et de leur prise en compte. Mais c’est aussi la négation progressive de la capacité de contrôle de l’État et de sa légitimité. Ainsi on observe la multiplication des espaces de références (Église, mafias, allégeances subnationales), qui conduisent à remettre en cause l’allégeance à l’État».
Principales œuvres : «Les Deux États. Pouvoir et société en Occident et en terre d’Islam», Paris, Fayard, 1987 ; rééd. Seuil (Points Essais), Paris, 1997 ; «L’État importé. Essai sur l’occidentalisation de l’ordre politique», Paris, Fayard, 1992 ; «Le Retournement du monde. Sociologie de la scène internationale», avec Marie-Claude Smouts, Presses de Sciences Po / Dalloz (Amphithéâtre), Paris, 1999, 3e éd. ; «Le Défi migratoire. Questions de relations internationales», avec Catherine Wihtol de Wenden, Paris, Presses de la Fondation nationale des sciences politiques, 1994 ; «La Fin des territoires», Paris, Fayard, 1995 ; «Un monde sans souveraineté», Paris, Fayard, 1999 ; «La Diplomatie des droits de l’Homme. Entre éthique et volonté de puissance», Paris, Fayard, 2002.
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