mardi 24 décembre 2013

Naissance d’une «Alternative démocratique»

C’est visiblement une dissidence de l’Union des forces du progrès (UFP) qui a donné ce nouveau groupe. Par voie de communiqué, nous apprenons que des cadres, militants et sympathisants de l’UFP pour la plupart, ont décidé de prendre le large en lançant une initiative appelée «Alternative démocratique». Conséquence première du boycott et du déroulement des élections.
«Contrairement aux postures alarmistes et aux différentes déclarations faites ici et là sur la ‘’mascarade électorale’’, nous avons vu quant à nous, dans ces élections, malgré les insuffisances et couacs de l’institution en charge de leur organisation, la preuve magistrale de la volonté du peuple mauritanien de barrer la route à l’obscurantisme et à ses projets funestes». Pour les auteurs du document, «l’heure du bilan et du constat des dégâts» est arrivé. La «tempête» causée par des décisions «douloureuses» qualifiées d’«élitistes» parce que ne répondant pas forcément aux attentes de la base, aura donc des conséquences sérieuses sur la scène politique : «Cette opposition dit ‘’boycottiste’’ sera paradoxalement ‘’victime collatérale’’ d’une élection à laquelle elle n’aura pourtant pas participé, elle connaitra inéluctablement de très profondes mutations».
Conclusions des auteurs : «Contre la renonciation, la soumission au diktat de la pensée unique et à l’omnipotence des féodalités locales, les citoyens que nous sommes, membres des organes dirigeants de l’UFP pour certains et simples sympathisants pour d’autres, choisissons de renforcer le camp de ceux qui œuvrent inlassablement, malgré les difficultés en tous genres, à l’enracinement de la Démocratie dans notre pays !
Parce que nous pensons que d’autres choix sont possibles et que d’autres moyens de concrétisation de l’idéal démocratique, des principes de justice et d’égalité existent, nous, ici présents, militants et sympathisants de longue date, déclarons solennellement, à compter de ce jour, notre retrait de ce parti et la cessation de tout lien organisationnel avec ses différentes structures».

Est-ce le premier acte d’une série d’autres ?

lundi 23 décembre 2013

De l’interview d’un politique

Par deux reprises cette semaine je me trouve en face d’un exercice mal fait. Je commence par la dernière fois.
Hier soir sur TVM, près de deux heures temps données à trois journalistes de la boîte pour faire parler le président de l’Union pour la République, Mohamed Mahmoud Ould Mohamed Lemine. De nature très calme (et très réservé), le président de l’UPR n’a eu aucun mal durant tout le temps de l’interview à esquiver et à répondre «convenablement». Allant jusqu’à donner le ton en imposant sa stature et sa personne aux trois jeunes journalistes qui s’obligeaient visiblement à aller dans la mollesse en introduisant leurs question par des phrases dont l’utilisation est une façon de s’excuser «si on importunait».
Déjà le cadre n’y était pas. A tel point qu’on ne savait plus si l’exercice était un «service rendu» ou pas. La question se pose quand on a suivi le journal de 20 heures qui a fait une large couverture de la conférence de presse de l’UPR (organisée vers 14 heures) mais n’a pas donné une image de celle de Tawaçoul (organisée plus tôt). Et puis il y a lieu de se demander si TVM va recevoir le président de Tawaçoul dans les vingt-quatre heures ou pas.
Pour revenir à la présentation, Ould Mohamed Lemine a été installé dans un cadre qui ressemblait plus à celui d’un salon. On peut comprendre qu’il s’agit d’un studio avec des rideaux pour couvrir les baies vitrées. Mais on peut croire aussi que les journalistes ont fait le déplacement pour le voir. L’interviewé était installé sur un grand fauteuil. Lui qui était déjà plus imposant que les trois journalistes, les regardait de haut à cause de l’installation faite. Eux étaient serrés et visiblement mal à l’aise. L’homme a répondu à toutes les questions qui lui ont été posées mais vous aurez remarqué que rien de ce qu’il a dit n’a visiblement intéressé le monde de l’information. Une telle sortie à un tel moment ne doit se faire que si l’on a quelque chose à dire, quelque chose qui puisse capter l’attention de l’opinion publique et faire passer à la phase suivante.
La deuxième fois où je suis tombé sur de telles images où le journaliste se met dans une mauvaise posture, c’est sur une télévision privée. L’image était celle-là : un jeune journaliste coincé entre Yahya Ould Ahmed Waqf et Moustapha Ould Abeiderrahmane, avec en face Saleh Ould Hanenna et Me Mahfoudh Ould Bettah. Avec les deux premiers, ils se serraient tous sur un canapé où il était en tout cas perdu, aspiré par la mollesse de ce canapé. Là aussi je n’avais pas compris à quoi servaient les échanges qui se faisaient quand même sans le journaliste.
Quand on communique, c’est pour dire quelque chose. Quand on provoque un débat, c’est pour l’entretenir en le dirigeant réellement. 

dimanche 22 décembre 2013

De quoi demain sera fait ?

Une élection comme celle qui vient de se dérouler est une étape nécessairement cruciale dans le devenir d’une Nation. Avant même que les résultats officiels et définitifs ne tombent, nous pouvons déjà tirer quelques leçons.
Concernant la CENI, organe central dans l’opération, il y a lieu de saluer les efforts accomplis entre le premier et le second tour. Tout le monde, y compris les opposants les plus aguerris comme le président de Tawaçoul Jemil Mansour, ont noté avec satisfaction les améliorations évidentes dans l’organisation des opérations électorales. ce qui laisse espérer que la CENI est viable en tant qu’appareil chargé d’organiser des élections en Mauritanie.
Concernant la configuration née de ces élections, il faut noter la réussite de l’UPR lequel a pu, malgré la conjugaison des efforts de ses détracteurs «d’en haut et d’en bas», s’assurer une majorité confortable qui le rend libre de tout engagement vis-à-vis de ses pairs. L’UPR n’a plus besoin de coalition pour faire passer un gouvernement devant l’Assemblée nationale. Libre à lui d’associer les partis qui le voudront bien et qui exprimeront ce désir.
En face, Tawaçoul a bien consolidé son rôle de futur leadership de l’Opposition. Il donnera incontestablement le futur Chef de file de l’Opposition et aura donc la gestion de l’Institution de l’Opposition démocratique. C’est à lui maintenant de donner un sens à l’existence d’une telle Institution dont le Statut correspond à celui de Premier ministre de l’ombre. Il peut entraîner avec lui les partis Al Wiam, APP et AJD/MR. Soit par des accords politiques formels, soit par des associations circonstancielles, soit par la prise en charge des préoccupations des uns et des autres. Un rapprochement entre l’AJD/MR et Tawaçoul n’est pas à exclure, surtout que le montage de la Communauté Urbaine peut en être l’occasion.
En effet la bataille suivante est bien celle de la Communauté Urbaine de Nouakchott (CUN). Les résultats du deuxième tour laissent ouvertes toutes les possibilités, aucun parti ne pouvant à lui seul prendre le directoire de la CUN. Il s’agit d’un collège de 37 délégués envoyés par les neuf communes de Nouakchott. L’UPR qui a gagné les communes de Teyaret, Ksar, Tevraq Zeina et Riyad, va avoir à nommer 17 délégués. Tawaçoul a 9 délégués avec les communes de Dar Naim et Arafat. Avec la mairie de Sebkha, l’AJD/MR a 6 délégués et l’APP en a 5 avec El Mina. Seule une coalition peut permettre le passage de l’un ou l’autre des partis. Entre l’AJD/MR et Tawaçoul, les négociations sont avancées, mais l’UPR peut toujours rattraper le temps perdu. Soit trouver un terrain d’entente avec l’APP, soit avec l’AJD/MR. Mais que peut-il leur donner en échange d’un soutien à la CUN ? Comme par le passé, on pense au poste d’adjoint, mais est-ce suffisant aujourd’hui ? Alors on peut envisager une entente qui englobera un ou plusieurs postes dans le futur gouvernement avec en prime l’association à la Majorité présidentielle. Le réalisme politique peut l’emporter à l’AJD/MR ou à l’APP. Sait-on jamais ?
Autre attendu de l’après-élection, la constitution d’un nouveau gouvernement qui doit obligatoirement suivre dans les jours à venir (juste après l’expiration des délais légaux pour les contestations).
Dans la perspective de la présidentielle, le Président qui devra nommer un gouvernement forcément accepté par le Parlement, aura à prendre en compte les exigences électoralistes. Choisir dans les rangs de ses fidèles, ceux qui peuvent lui apporter des voix. De nombreux ministres et hauts responsables actuels ont prouvé leurs insuffisances en la matière.

Il devra aussi réorganiser son dispositif, tout le dispositif, pour faire face aux défis futurs : réaménager le parti, promouvoir des compétences techniques capables de capitaliser «les acquis» du mandat actuel, manœuvrer pour ne pas rester en face d’un seul interlocuteur (Tawaçoul) qu’il faut craindre pour l’échéance future, trouver de vrais politiques d’ouverture capables de rectifier le tir en drainant toutes les forces politiques dans ce qui va suivre.

samedi 21 décembre 2013

Solstice d’hiver politique

Dans l’ensemble, l’organisation technique du deuxième tour est plutôt satisfaisante. Le processus est beaucoup plus fluide qu’avant et il y a moins de monde devant les bureaux.
Pour revenir aux commentaires de quelques résultats, nous allons nous attarder sur quelques cas. Tout en rappelant que l’engagement de hauts responsables sur tel ou tel front indique clairement l’intérêt pour eux de montrer un poids électoral dont ils seraient pourvus.
Au Hodh Echrgui, Tawaçoul a gagné les communes de Néma et de Djiguenni, pour ne citer que les plus importantes. L’élection municipale est plus significative que la législative parce qu’elle relève du local pur. Celui qui n’a pu faire barrage à l’avancée de ses opposants, c’est celui qui ne bénéficie pas d’assise «convenable» ou «suffisante».
Au Hodh el Gharby, on notera que la force derrière le passage de deux députés à la proportionnelle – Mohamedou Ould Cheikh Hamahoullah, le Chérif de Nioro – a perdu les cinq communes du département, d’où le questionnement autour de la question. Toujours dans cette région, si l’UPR a gagné haut la main la mairie de Tintane, il n’a pas pu avoir les députés.
En Assaba, c’est la victoire de la coalition contre Kaba Ould Elewa (passé député au premier tour) qui gagne la mairie de Kankossa sous les couleurs du Sursaut, tandis que Legrane est remporté par Mint Menkouss candidate UPR.
Au Gorgol et au Guidimakha, c’est l’UPR qui se reprend, ainsi qu’au Brakna. Tandis qu’au Trarza, l’UPR perd la commune et la députation à Rosso où tout le monde, notamment le ministre de l’agriculture, a déployé d’énormes efforts au profit de l’UPR. Il perd devant Al Wiam dont le président Boydiel Ould Hoummoid a fait le déplacement lui-même pour assurer un soutien qui s’est avéré nécessaire à ses listes. Dans la même région, la commune de Mederdra bascule dans le panier du Sursaut de la Jeunesse fortement soutenu par le ministre des affaires économiques et du développement, Sidi Ould Tah qui fait perdre ainsi une mairie à l’UPR, parti dont il est officiellement membre du directoire.
En Adrar, où la surprise était venue de Chinguitty quand un jeune «illustre inconnu» a battu au premier tour El Arby Ould Jedeyn, ancien colonel, vice-président de l’Assemblée sortante. Ici le vote sera refait pour des irrégularités constatées par le Conseil Constitutionnel au niveau d’El Ayn Safra.
Au Tagant, ce qu’il faut retenir, c’est la force encore réelle de l’aristocratie locale. Si le camp Ehl Zeine l’a emporté dès le premier tour à Tijikja, celui de d’Ahl Mohammed Ould Ahmed bénéficie d’un soutien populaire au niveau du département de Moudjéria : Qrini, député sortant, emporte la mairie de Nbeika sous les couleurs du PRDR alors que Sid’Ahmed remporte la députation. Comme quoi, les efforts du Gouverneur de la BCM, des ministres de la pêche et de l’agriculture n’auront servi à rien.

Ce jour de solstice s’annonce froid – très froid – pour certains…

vendredi 20 décembre 2013

Dommage collatéral

C’est l’histoire d’un ami qui revenait de son exil la semaine dernière.
Cheikh, est un brillant mathématicien qui n’a pas trouvé quoi le retenir dans son pays. Comme beaucoup de compétences, il a préféré émigrer pour trouver de quoi satisfaire sa soif de recherches et de savoirs. Il est parti s’installer quelque part dans l’un des pays du Golf.
Chaque année, il vient ici passer ses vacances avec sa famille. L’occasion de ramener les enfants dans le pays apprendre quelques-unes des valeurs qui existent encore dans le milieu auquel mon ami Cheikh appartient.
Cette année – en fait l’autre semaine – il avait choisi de prendre la route qui passe par Istanbul en Turquie. Il avait lu sur des sites mauritaniens que la Mauritanie et la Turquie avaient signé un accord de libre-circulation entre les deux pays. Les sites disaient, avec détail, que Mauritaniens et Turcs n’avaient plus besoin de visas pour entre dans leurs pays respectifs. Donc il n’a pas été gêné de devoir passer quelques jours en Turquie. Le temps pour lui de laisser la famille se reposer et de faire un peu de tourisme.
Il débarque donc en Turquie sans avoir pris le soin d’avoir un visa d’entrée parce qu’il avait lu l’information sur plusieurs sites. Surprise : obligation pour lui d’avoir un visa d’entrée. Rien à faire, il restera prisonnier lui et sa famille (avec enfants) dans cet aéroport qui n’a rien d’un refuge en ces temps d’hiver rigoureux. Au premier jour, les enfants se lassent et commencent à exprimer leur inquiétude et leur désarroi. Puis il sera obligé de louer une chambre d’un hôtel d’aéroport à dix euros l’heure !

48 heures d’enfer parce que des sites ont donné une mauvaise information. Mon ami n’est pas près d’oublier sa mésaventure. Il en veut à mort à mes confrères et moi parce qu’il nous tient responsable de ce qui lui est arrivé. Dommage !

jeudi 19 décembre 2013

Nouveaux projets OMVS

Les Présidents du Mali, du Sénégal, de la Mauritanie et le Premier ministre guinéen étaient à Kayes où ils devaient procéder à l’inauguration du barrage de Felou et à la pose de la première pierre de la centrale hydro-électrique de Gouina.
Mardi 17 décembre, l’aéroport de Kayes reçoit les Présidents Macky Sall du Sénégal et Mohamed Ould Abdel Aziz de Mauritanie, le Premier ministre guinéen représentant le Président Alpha Condé est arrivé le premier. Tous accueillis par le Président Ibrahim Boubacar Keita et par la population de Kayes et leurs communautés respectives.
C’est d’abord l’étape de Felou, ensuite Gouina. Présentation selon un communiqué du Haut Commissariat de l’OMVS :

 «Situé sur le cours principal du fleuve Sénégal, en territoire Malien et précisément à 15 km au sud ouest de la ville de Kayes, cet aménagement a pour vocation la valorisation des ressources énergétiques duBassin du fleuve Sénégal, par la production d’électricité en vu d’améliorer les conditions de vie socioéconomiques des populations des pays membres de l’Organisation pour la Mise en Valeur du fleuve Sénégal (OMVS). 
Le barrage au fil de l'eau a une Longueur de 945 mètres et une hauteur max sur terrain naturel (TN) de 2 mètres. La centrale est équipée de 3 groupes de type bulbe. La chute maximale est de 13,9 mètres. Le productible annuel est de 431 GWH pour une puissance installée de 60 MW. 
L’Aménagement de Félou est composé des ouvrages suivants : le seuil ou barrage ; l’ouvrage de tête ou prise d’eau ; le canal d’amenée ; l’usine ; le poste de départ 225KV et la ligne HT 225 KV d’évacuation de l’énergie vers le poste deKayes.
Le cout de l’Aménagement de Félou est de 125.734.129 Euros, financé conjointement par : l’Association Internationale pour le Développement (IDA), laBanque Européenne d’Investissement (BEI) et les Gouvernements du Sénégal, du Mali et de la Mauritanie.
Le programme de développement des infrastructures hydroélectriques de l'OMVS, prévoit un certain nombre d'aménagements à moyen et long terme pour accroitre davantage la maîtrise et l'exploitation rationnelle des eaux du fleuve, dans l'agriculture, la disponibilité de l'énergie et la Navigation sur le fleuve.
Après le barrage anti-sel de Diama, les barrages hydroélectriques de Manantaliet de Félou, Gouina et Koukoutamba sont sur la rampe de lancement
».

mercredi 18 décembre 2013

Egypte, le contre-modèle

Ce qui s’est passé en Egypte est plus révélateur sur le devenir d’une révolution qui n’en est pas finalement une. D’abord la révolte populaire, ce que les spécialistes de la région (les vrais) ont considéré comme étant «le moment social» de la révolte arabe. Pour eux cette révolution s’articulait sur trois «moments» : le social, le politique et l’international.
Le temps social correspondrait à cet instant où le soulèvement est à son comble et où la spontanéité des manifestants et de leurs porte-paroles nous noie dans un romantisme révolutionnaire enivrant. L’articulation du politique sur ce temps devait prendre la forme d’une prise en charge complète de toutes les attentes des «insurgés» en quête de reconnaissance, de recouvrement de la liberté de disposer de soi et des biens de la communauté pour le bien-être de chacun, de reconquête de la dignité et de recréation de liens sociaux abimés par les autocrates et les prédateurs. Le temps international arrivant pour éviter les «pires» scénarii pour les maîtres actuels du monde : il peut prendre la forme d’une guerre visant à accélérer la chute des régimes autocratiques vilipendés par la foule (cas de la Libye et de la Syrie), ou celle de «ralentisseur» du processus d’émancipation si celui est jugé dangereux ou risqué pour les intérêts des puissances occidentales (cas de l’Egypte et de la Tunisie).
En Egypte, la victoire des Frères Musulmans aux élections et leur empressement dans la mise en œuvre de leur idéologie a empêché le nouveau pouvoir de mener la grande bataille contre les forces centrifuges en créant un réel espoir d’un lendemain meilleur. On a ici vite versé dans le tout politique et on a oublié le concret qui comprend la misère réelle des populations, la soif, la faim, le manque de toit, de soin, la carence du système éducatif, le manque d’emplois…
Le pouvoir est resté au stade de promesses. Comme par le passé. Il a aussi péché par naïveté en refusant de chercher le consensus autour de ce qui aurait pu unir et entretenir la flamme révolutionnaire. Du coup, le soulèvement est apparu comme une revanche sociale, une recréation d’une théocratie qui n’a pas de fondements historiques légitimes. On a peu pensé au système politique qui sied dans une société où le rôle de l’Armée restait à définir et à ancrer. Résultat : le coup d’Etat et ce qui s’en est suivi.

Le soulèvement des peuples arabes n’était pas soutenu par une pensée libératrice comme celle des Lumières qui a été à l’origine de la révolution française. Et s’il pouvait trouver ancrage dans la Nahda du 19ème siècle, ce soulèvement s’est interdit d’aller au-delà d’une rébellion populaire qui ne pouvait pas occasionner les ruptures nécessaires pour produire une révolution. Il est resté au stade du phénomène finalement limité dans le temps… et dans l’espace ?