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dimanche 24 novembre 2013

Les déboires de la CENI

C’est d’abord un défaut de communication qui a eu la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Le refus de toujours anticiper pour expliquer les procédures, préparer les gens aux effets de ces procédures, expliquer ses positions, donner les informations à temps… tout ce qu’il fallait faire en matière n’a jamais été fait par la CENI. Le peu qui a été fait l’a été trop tard et de mauvaise manière.
On a vu hier soir, comment un haut responsable administratif a essayé de rassurer sur les retards dans la diffusion des retards. Après 2 heures du matin, il prend la parole et commence à expliquer, à demi mot, les procédures longues «parce qu’elles doivent être précises». Ensuite il explique la lenteur par «l’inexpérience : ce sont les premières élections que nous organisons». Ce qui n’est pas vrai dans la mesure où tous ceux qui s’occupent des opérations ont été recrutés soi-disant parce qu’ils sont des retraités du ministère de l’intérieur. Ils sont connus pour avoir été dans toutes les élections du pays : en tant qu’administrateurs, en tant qu’éléments moteurs au ministère. Ils sont bien rompus à ces opérations et s’ils avaient voulu les entourer d’un maximum d’efficacité ils l’auraient bien fait. Mais nous avons comme l’impression que les fonctionnaires ne veulent rien lâcher et qu’il serait malvenu pour eux toute réussite de la CENI dans l’exercice de ses fonctions. Sinon comment comprendre cette incapacité à donner un taux de participation exact plus de 24 heures après la fin des opérations ? Ce ne peut être qu’un dysfonctionnement né d’une mauvaise volonté quelconque.
Heureusement qu’il existe des radios et des télévisions privées qui n’attendent pas la publication «officielle» des résultats. Nous savons à peu près les tendances à partir de la compilation des résultats que les partis récupèrent dans les P-V que leurs représentants leur rapportent. C’est un droit consacré par la loi, celui d’avoir une copie du P-V pour chaque représentant. Il s’agit pour les représentants d’exiger cette copie, sinon ils auront failli en ouvrant la voie à la manipulation.
Heureusement aussi que la fraude n’existe plus tel qu’elle était pratiquée. Nous sommes arrivés à la situation  un citoyen=un vote. Plus de possibilité pour les administrateurs de trafiquer les chiffres et on a désormais tous les moyens d’empêcher les malversations électorales. C’est ce que certains acteurs politiques refusent de reconnaitre parce qu’il toujours plus facile de dénoncer les manipulations que de faire face à la réalité de son poids électoral.

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