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mardi 12 juillet 2011

Convergences à Nouakchott

Nous avions rendez-vous à 13 : 30 à l’aéroport de Nouakchott pour écouter le général Ham Carter, chef du Commandement des forces armées américaines en Afrique (AFRICOM) à l’issue de sa visite qui aura duré deux jours en Mauritanie et sur laquelle nous reviendrons dans le journal, à titre d’actualités.
A l’aéroport, il y avait là une délégation iranienne dirigée par le vice-président du parlement iranien. Il était accueilli par quelques députés dont Mohamed Mahmoud Ould Lematt l’un des vice-présidents à l’Assemblée nationale.
Il y avait là aussi tout le personnel diplomatique de l’Ambassade irakienne qui faisait ses adieux à quelque haut responsable du pays.
Il y avait là notre ministre des affaires étrangères en partance pour Tunis et vraisemblablement pour Tripoli. Une visite qui entrerait dans le cadre des négociations entreprises à travers Nouakchott entre les belligérants dans le conflit libyen. La semaine dernière, Hammadi Ould Hammadi était à Benghazi en visite. La Mauritanie préférant agir dans la discrétion, rien n’a filtré de ces déplacements. Mais au lendemain du passage du ministre français Alain Juppé, on peut aisément comprendre qu’une solution politique est en négociation. Laquelle ? On ne peut qu’imaginer.
Il était question, à un certain moment, de trouver une solution qui permettrait à Kadhafi de rester en Libye tout en ouvrant la voie à un changement de régime dans ce pays. Il pourrait alors aller s’installer dans sa tribu en plein désert en attendant que les libyens trouvent la voie (qui ne sera certainement pas «la troisième voie»). Comme il était question de lui trouver un pays d’accueil. Mais d’après ce qu’on voit, c’est la feuille de route africaine «améliorée» pour éviter l’opprobre à l’OTAN, c’est cette feuille de route qui sera retenue.
Pour en revenir à l’aéroport et aux activités en ce mardi 12 juillet 2011, on avait là toute l’expression de la nouvelle dynamique diplomatique qui rassemble sous le même toit le chef du parlement iranien, un général américain commandant AFRICOM, et un ministre qui s’en va essayer de démêler l’imbroglio libyen. A méditer. 

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