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dimanche 1 février 2015

Grève à la SNIM

La Société nationale industrielle et minière (SNIM) connait ces jours-ci, ses premiers grands remous faisant suite à un mouvement de grève auquel a appelé la Confédération générale des Travailleurs de Mauritanie (CGTM). Première centrale au sein des travailleurs de la SNIM, la CGTM n’a pas pour autant la majorité des délégués : seulement 6 sur les 15 (dont 1 délégué général), les autres sont affiliés à d’autres centrales syndicales qui n’ont pas décidé d’aller en grève.
A Zouérate où le mouvement a lieu, les travailleurs en grève ont choisi de passer un accord avec les Autorités pour éviter tout heurt. Ils s’engagent à tenir leur sit-in à des moments précis de la journée (le matin de 9 h à 11 h et le soir de 16 h jusqu’à 20 heures), ce qui évitera les dérapages possibles. Sans empêcher cependant les sites d’information de parler de répression et de confrontations entre travailleurs et forces de l’ordre. Comme ils ont parlé de l’arrêt complet ou partiel des activités de la production.
En réalité, il n’y a pas eu de heurts parce que les parties ont trouvé un terrain d’entente pour éviter les débordements. Par ailleurs, deux trains sont partis samedi de Zouérate et trois dimanche. Ce qui est signe de continuité dans la production.
Reste à savoir pourquoi la SNIM n’a pas engagé de pourparlers avec les délégués des travailleurs en grève, quelque soit leur nombre. Selon des sources internes, l’entreprise reproche aux délégués d’avoir entamé «une grève sans préavis» dans une conjoncture difficile pour l’entreprise qui fait face à la baisse vertigineuse des prix du fer.
«C’est un sujet qui a été discuté, même au niveau supérieur quand le Président de la République avait reçu les travailleurs lors de sa dernière visite à Zouérate. Tout a été dit et l’on avait cru que la conscience de la fragilisation de la société était réelle. Mais voilà qu’une partie des travailleurs décide d’aller en grève…»
Pour les délégués ayant appelé à la grève, «il s’git de faire pression sur la direction de l’entreprise pour appliquer l’accord intervenu il y a quelques mois entre les deux parties et qui décidait de l’augmentation des salaires notamment». Les délégués croient pouvoir perturber sinon arrêter la production des usines à Zouérate et le flux des trains vers Nouadhibou.
Le bras de fer est engagé entre une direction qui a déjà envoyé plus d’une centaine de demandes d’explication aux travailleurs en grève, notamment les meneurs. Est-ce la chronique d’un limogeage annoncé qui commence ainsi ?
Si les parties n’arrivent pas à trouver un terrain d’entente, les positions vont se durcir dans les jours qui viennent. Tout dépendra du niveau des commandes pour lesquelles la société s’est déjà engagée pour le mois de février.
Reste à savoir si les travailleurs en sit-in et les Autorités continueront à gérer la situation de telle manière à éviter la perturbation de l’ordre public et s’abstenir ainsi de recourir à la violence.

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