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samedi 18 janvier 2014

Dur, dur de perdre

Naturellement. Mais c’est encore plus dur pour les Mauritaniens. Au football comme dans la politique, on accepte difficilement la défaite. On ne retiendra pas que notre équipe nationale participe pour la première fois de notre histoire à une compétition de ce rang. On ne retiendra pas qu’elle s’est trouvée dans une poule compliquée. On s’arrêtera au fait qu’elle a perdu ses deux premiers matchs. Peu importe si elle a bien joué, peu importe si des erreurs de l’arbitrage l’auront pénalisée, elle devait gagner. Si elle ne gagne pas, elle ne mérite pas d’être soutenue par son public. C’est l’attitude mentale à laquelle il faut s’attendre dans les heures qui viennent.
J’ai toujours été sidéré par cette attitude que l’on retrouve partout chez nous et en toutes circonstances : le refus de la défaite, le manque de discernement quand on n’a pas ce qu’on veut, le manque d’équité quand c’est l’autre qui l’emporte face à nous.
On ne se dit pas qu’il va falloir faire mieux la prochaine fois. Pour ce faire, préparer cette prochaine fois. On croit ferme que tout est fini.
Notre équipe nationale revient de loin. Jamais elle n’a participé à une compétition de niveau moyen comme la CHAN. Chaque fois qu’elle a perdu, c’est avec des scores recors. Il y a deux ans ou un peu plus, une équipe de jeunes est arrivé à la tête de la Fédération mauritanienne de football après une rude bataille. Cette jeune équipe avait une ambition pour la Mauritanie, un programme pour réhabiliter la confiance entre l’équipe et son public. La moitié du chemin a été parcourue en peu de temps avec cette qualification qui est en soi une réalisation. La collecte opérée à la suite du voyage en Afrique du Sud a démontré le niveau de mobilisation des supporters. Tant mieux. La solidarité ne s’exprime pas seulement en tant de malheurs, mais aussi quand on s’apprête à vivre un bonheur de participer à une compétition internationale. le football est le meilleur ambassadeur du pays et des efforts doivent être entrepris pour le développer et faire aboutir les sacrifices.

Qu’ils gagnent ou qu’ils perdent, les Mourabitoune ont bien joué et c’est l’essentiel.

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