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mercredi 27 novembre 2013

Pas de «surprise»

Quand l’Union pour la République (UPR), le parti qu’on dit «au pouvoir», avait fait ses choix pour les candidatures, analystes et journalistes avaient promis sa chute. Au point que l’opinion publique était plutôt préparée à une débâcle pour ce parti. Les «analystes» et «experts» ont alors rivalisé en prévisions catastrophiques pour l’UPR qui se trouve «taclé» par ses propres cadres et soutiens. Au premier rang de ceux-là, le Président de la République Mohamed Ould Abdel Aziz qui aurait demandé à de nombreux prétendants de se porter candidats dans les formations «satellites» de l’UPR, notamment le parti des jeunes (Sursaut) et Al Karama. Ces candidats n’hésitaient pas à affirmer que s’ils sont là, c’est bien par «la volonté du Président» qui les soutient.
Cette interférence visant à affaiblir l’UPR, est «consolidée» par le comportement de certaines grosses pointures du pouvoir dont des ministres qui n’ont pas hésité à soutenir des listes hors UPR. Que ce soit à Mederdra (Trarza), Guérou (Assaba), Nouadhibou, Zouérate (Tiris Zemmour), Kobenni (Hodh), Atar (Adrar)… partout l’UPR a dû livrer ses plus grandes batailles contre «ses enfants». Combats déterminés, l’objectif étant de faire couler «le parti au pouvoir». L’argument essentiel développé par les rebelles est toujours le même : «une instruction du Président de la République». Ce qui ajoute à la confusion. On ne sait plus qui est qui. Surtout si l’on y ajoute l’engagement réel de certaines grandes figures «boycottistes» derrière le parti des Jeunes (Sursaut) en Assaba, Tawaçoul au Trarza, l’UPR au Brakna…
Mais ce n’est pas la visibilité ni la lisibilité de l’espace politique qui nous préoccupe ici, c’est plutôt le score de ce parti UPR qui a eu à faire face «aux gens d’en-haut et d’en bas», en plus de ses supposés (et parfois réels) «mauvais choix».
Les premiers résultats le donnent gagnant dans la grande majorité des circonscriptions électorales du pays. Il a déjà plus d’une quarantaine de députés et il continue à engranger les succès électoraux partout en Mauritanie. à part dans quelques mairies qui n’arrivent pas à la dizaine, il est présent partout au second tour.

La réussite de l’UPR a une explication bien sûr : héritage du PRDS (parti républicain, démocratique et social au pouvoir à l’époque de Ould Taya), des SEM (structures d’éducation des masses du temps de Ould Haidalla), du PPM (parti du peuple mauritanien du temps du gouvernement civil des premières années), l’UPR n’a eu aucun mal à profiter de l’ancrage tribal de ses structures. Grâce à une «science» des équilibres locaux, il a pu largement tiré son épingle du jeu. Et dans les localités où il a été battu, c’est souvent parce qu’il a été «trahi» par les siens.

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