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mardi 26 novembre 2013

Les Sages peuvent corriger

Il s’agissait d’un grand évènement qui n’a pas finalement été entouré de toutes les précautions permettant de garantir sa réussite. Les élections du 23 novembre risquent d’être les plus contestées de l’histoire du pays. Les tergiversations, la lenteur dans la publication des résultats, le comportement de certains membres des bureaux (refus de donner des copies de P-V, parfois incapacité d’en établir…), retour sur certains résultats déjà diffusés… tout cela a contribué à semer une confusion monstre qui n’est pas pour aider à accepter le résultat final.
Malgré le nombre et la gravité des erreurs, il y a encore quelque chose à faire. D’abord sur le plan de la communication. L’une des grandes erreurs, si ce n’est pas la plus grande, c’est bien un défaut de communication. Cet effort de communication doit prendre la forme d’une explication : l’un des Sages doit monter au créneau pour rassurer et expliquer. Ensuite frapper fort en destituant, au lendemain du second tour, tous ceux qui ont fauté.
Parer au plus pressé, c’est donner des réponses au plus vite à toutes ces questions liées au retard pris dans la publication des résultats.
Ne comptez pas sur l’indulgence du public. L’institution qu’est la CENI est sujet de toutes les suspicions, parce qu’elle est venue «accaparer» un travail qui dépendait du ministère de l’intérieur. Cela ne plait pas à tout le monde. En fait nombreux ceux qui souhaitent la perte de cette institution. Je ne pense pas seulement à ceux qui ont choisi de boycotter les élections et pour lesquels le processus doit être rompu. Ceux-là n’ont pas les moyens de remettre en cause le processus mais ils prient pour son échec.

Il y a aussi ceux qui savent qu’une réussite du processus mené par la CENI va révéler leurs poids réels. Il y a enfin tout ces esprits formatés par la culture du doute qui nous est restée de l’exercice de près de trois décennies de faux et d’usage de faux.

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