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lundi 2 septembre 2013

Grosses prises

Ils avaient pris l’habitude de pêcher dans ces zones-là. Loin des «yeux» de la surveillance maritime mauritanienne qui n’avait pas les moyens d’être efficace et de sévir. Grâce justement à l’acquisition de nouveaux bateaux de surveillance et à la modernisation d’autres, le nouveau corps des Gardes-côtes n’a pas tardé à se rendre utile dans la protection de nos ressources halieutiques et dans l’application des normes issues des accords avec les partenaires.
Comme je vous le disais l’autre jour, ils sont 32 bateaux au moins à avoir été surpris dans une zone d’opérations située à 10 heures de navigation de Nouadhibou. C’est justement dans ce grand large qu’opèrent les patrouilleurs Awkar et Arguin dédiés à la surveillance de nos côtes.
Les bateaux fraudeurs croyaient pouvoir sévir impunément en s’éloignant des côtes et en comptant sur la météo.
Les bateaux surpris en infraction sont pour la plupart espagnols (14) opérant dans le cadre de l’Accord de pêche RIM-UE contre lequel l’Espagne s’emploie désespérément. D’autres nationalités sont présentes : Japon (4), Sénégal (3), Chine (3), Curaçao (3), Panama (2)…
Les infractions relevées sont pour la plupart liées à la rupture de l’émission des balises permettant de suivre le mouvement du bateau à tout moment et dont le fonctionnement est exigé par la législation mauritanienne. Il y a aussi l’absence de marins de nationalité mauritanienne et/ou la présence d’un surplus de marins étrangers. Sans compter les défauts de marquage, la pêche des espèces dont le poids est inférieur au minimum autorisé…
Des infractions pour lesquelles les contrevenants devront payer de lourdes amendes, celles imposées par la Commission de Transaction pour continuer à pêcher en Mauritanie.
Signalons que c’est la troisième opération du genre après celles de 2008 et 2010 qui avaient sonné le glas du système de pillage organisé de nos ressources.
Ce début encourageant pour les Gardes-côtes mauritaniennes justifie déjà la création de ce corps.

1 commentaire:

  1. Mr Oumere
    J'étais directeur général du port de pêche artisanale de Nouadhibou pendant trois ans. Ce que vous dites, malgré les dénégations de certains bénéficiaires de cette situation, correspond parfaitement a une réalité malheureuse que personne ne peux nier. D'autre part j'ai vu une autre page que vous avez consacrée a la décision de réserver la pêche des poulpes aux artisanaux. Je ne sais même pas si ceux qui ont décidé la mesure savent combien elle est importante et doit être maintenue et consolider par des mesures d'accompagnement nécessaires: crédit maritime organise et contrôle pour ne viser que les artisans, chantier de fabrication de pirogues adaptées et qui tient compte de l'avis des professionnels, rajeunissement de la flotte des glaciers et lui réserver une zone de pêche moins éloignée que l'actuelle mais non confondue avec celle des artisanaux. L'opinion ne mesure pas l'importance d'une telle mesure. Les revenus de la pêche artisanale sont les mieux distribues dans notre économie du pays: Ils touchent tous les régions, toutes les tribus et toutes les ethnies du pays en dehors de leur effets sur les exportations. J'ai déjà répondu aux dénégations sur d'autres sites qui t'ont repris. Je t'ai écrit ce mot a titre d'information personnelle a ne pas publier. L'email que tu m'a donne l'autre n'était pas le bon car je l'ai essaye. Peux -tu me le faire parvenir sur bouleibabs@yahoo.fr
    Merci et bien a toi

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