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samedi 6 juillet 2013

Syndrome malien en Egypte

La classe politique égyptienne ne semble pas pouvoir trouver la voie de sortie de crise, une vraie crise cette fois-ci. Ce ne sont pas les vociférations des Frères de Mauritanie qui vont leur faire trouver la voie. Parce que le processus égyptien semble prendre «la route du Mali», c’est plutôt vers le modèle malien qu’il faut lorgner désormais et non vers celui de la Mauritanie.
Il faut s’attendre à une guerre civile, en tout cas des violences sans fin, probablement quelques mouvements autonomistes parmi les habitants du Sinaï ou chez les Coptes. Avec en prime les risques de voir les groupes armés islamistes reprendre l’option des armes.
Nous avons déjà cette forte probabilité de voir Mohamed El Baradea occuper le poste de chef d’un gouvernement de transition. Un astrophysicien, sans véritable expérience politique et très contesté par une bonne partie de la classe politique, dirigera un gouvernement dans un contexte difficile et qui demande un grand élan de solidarité et une grande force de dépassement de soi. Pratiquement dans les mêmes conditions qui ont été celles du Mali quand Modiba Diarra, l’autre astrophysicien, a pris la direction du gouvernement de transition de son pays. Il a échoué et fait perdre du temps au Mali. Très probablement comme le fera El Baradea.
Le problème pour le Monde arabe, c’est que ce qui arrive en Egypte va forcément influer sur l’ensemble des pays de cet ensemble. L’Egypte étant le plus peuplé de tous et celui dont le rayonnement a irradié tout l’espace.

Nous en sommes encore à tirer les conclusions de ce qui est arrivé pour comprendre comment en est-on arrivé à ce stade. Et nous allons dire qu’il s’agit là de la première manifestation du retour de manivelle sur les apprentis-sorciers qui ont manipulé la scène arabe ces dernières années nous amenant à croire à des révolutions qui n’étaient en fait que des mouvements sociaux dont l’élite politique n’a pas su profiter pour proposer des projets de société viables et vendables.

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