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mercredi 18 janvier 2012

Ould Bikrine à la DGSN


Je l’apprends entre deux convulsions : le général Ahmed Ould Bikrine remplace le général Mohamed Ould El Hady à la tête de la direction générale de la sûreté nationale (DGSN). Un échange de postes entre les deux hommes qui a plusieurs niveaux de lecture. Un seul m’intéresse, celui qui concerne l’arrivant.
Il faut dire que le temps d’une réforme du système de renseignements, particulièrement la police, que ce temps est arrivé. Il y a déjà un statut spécial et une réorientation des compétences et des missions. Il restait à rétablir la justice : il n’y a pas de raison que la police continue à être dirigée par un étranger au corps. En effet, l’encadrement de la police compte bien des cadres de compétence et d’expérience qui peuvent diriger ce corps. Ceci dit, l’arrivée du général Ould Bikrine pourrait justement être le prélude de la future profonde réforme du système.
L’homme est connu pour son parcours plutôt droit. Austère dans sa vie de tous les jours, il est reconnu pour ses compétences et sa modération. Ancien Avocat général de la Cour Spécial de Justice, il a commandé la Gendarmerie, les Douanes… Homme de loi, sa tendance est plutôt à défendre la norme et non à encourager son viol.
Avec Ould Bikrine à la DGSN, le général Ould Ghazwani à l’Etat Major national, le dispositif sécuritaire de Ould Abdel Aziz prend un coup de maturité qui lui sera certainement d’un grand bénéfice. En effet, les défis de la période actuelle exigent la mise à contribution d’hommes alliant sens de l’Etat, loyauté au régime et détachement. Pour renforcer le tableau, on parle du général Messgharou Ould Sidi à la tête de la Garde nationale et du Commissaire Mohamed Lemine Ould Ahmed à la tête du GGSR (sécurité routière).
Le redéploiement de l’Appareil sécuritaire est lu comme l’annonce d’un futur «chambardement». Nos compatriotes adorent avoir en perspective «un chambardement», oubliant que le Président Ould Abdel Aziz a jusque-là procédé à un goutte-à-goutte pour changer son dispositif civil et militaire.
Ça viendra, mais rien ne dit que cela prendra une grande ampleur ou que ce sera dans l’immédiat.

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