Pages

jeudi 23 juillet 2015

Pour améliorer la correction

Effectivement, la correction du baccalauréat – des examens en général – compromet sérieusement les résultats. Tout comme le système de surveillance et l’environnement en général.
Jusqu’au milieu des années 80, on pouvait imposer aux enseignants correcteurs de porter la correction des examens sur les tableaux des salles où le travail devait être fait, en détaillant le barème des notations. C’est ainsi qu’on pouvait assurer une certaine équité pour tous les candidats et en même temps éviter de faire payer aux élèves les carences de certains correcteurs. Car ceux-ci peuvent être incompétents ou inaptes à faires ces corrections. Comme ils peuvent être sous pression surtout depuis qu’ils sont payés au nombre de feuilles corrigées.
Les sujets sont choisis parmi une multitude de propositions faites par les enseignants des classes terminales (au primaire pour le concours, au secondaire pour le brevet et le baccalauréat). On doit arriver à obliger les auteurs des sujets retenus à donner les corrections détaillées avant de les polir par les plus aguerris de leurs collègues correcteurs. Et éviter ainsi les aléas dénoncés aujourd’hui par les élèves candidats.
Il est temps aussi de réformer le système de surveillance. Face à l’usage de moyens modernes, il faut certainement penser à utiliser des moyens de lutte tout aussi modernes pour limiter le recours à la triche. Installer par exemple des brouilleurs de réseaux dans les centres en plus du perfectionnement des fouilles corporelles. Sinon demander aux opérateurs de limiter sinon de couper le système internet pour les mobiles (GSM). En attendant de trouver la parade, instaurer un système de reconnaissance pour les enseignants-surveillants travaillant correctement et de sanction pour les défaillants. Moraliser le système pare la sanction et la récompense.
Il faut reconnaitre que les parents d’élèves, la société en général, jouent un rôle extraordinairement pervers dans les malversations décriées ici et là dans le déroulement des examens. En occupant les espaces où se déroulent les examens, en cherchant à corrompre tel ou tel enseignant, en poussant leurs enfants à croire qu’ils ne peuvent réussir que s’il y a malversation…

La triche comme phénomène est un mal social qui nous ronge depuis bien longtemps. Ce n’est pas par hasard si les concepts de gazra et de thieb-thib sont devenus des valeurs positives, des pratiques normales et même louables… c’est bien parce que la culture de la seyba est redevenue un fait social… le héros, c’est un peu le çou’louk des temps anciens… les qualités chevaleresques en moins.