Ils
avaient pris l’habitude de pêcher dans ces zones-là. Loin des «yeux» de la surveillance maritime
mauritanienne qui n’avait pas les moyens d’être efficace et de sévir. Grâce justement
à l’acquisition de nouveaux bateaux de surveillance et à la modernisation d’autres,
le nouveau corps des Gardes-côtes n’a pas tardé à se rendre utile dans la
protection de nos ressources halieutiques et dans l’application des normes
issues des accords avec les partenaires.
Comme
je vous le disais l’autre jour, ils sont 32 bateaux au moins à avoir été
surpris dans une zone d’opérations située à 10 heures de navigation de
Nouadhibou. C’est justement dans ce grand large qu’opèrent les patrouilleurs
Awkar et Arguin dédiés à la surveillance de nos côtes.
Les
bateaux fraudeurs croyaient pouvoir sévir impunément en s’éloignant des côtes
et en comptant sur la météo.
Les
bateaux surpris en infraction sont pour la plupart espagnols (14) opérant dans
le cadre de l’Accord de pêche RIM-UE contre lequel l’Espagne s’emploie désespérément.
D’autres nationalités sont présentes : Japon (4), Sénégal (3), Chine (3),
Curaçao (3), Panama (2)…
Les
infractions relevées sont pour la plupart liées à la rupture de l’émission des
balises permettant de suivre le mouvement du bateau à tout moment et dont le
fonctionnement est exigé par la législation mauritanienne. Il y a aussi l’absence
de marins de nationalité mauritanienne et/ou la présence d’un surplus de marins
étrangers. Sans compter les défauts de marquage, la pêche des espèces dont le
poids est inférieur au minimum autorisé…
Des
infractions pour lesquelles les contrevenants devront payer de lourdes amendes,
celles imposées par la Commission de Transaction pour continuer à pêcher en
Mauritanie.
Signalons
que c’est la troisième opération du genre après celles de 2008 et 2010 qui
avaient sonné le glas du système de pillage organisé de nos ressources.
Ce début encourageant pour les Gardes-côtes mauritaniennes justifie déjà
la création de ce corps.