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jeudi 3 octobre 2013

User l’adversaire

Je le disais une fois précédente, chacun des protagonistes déploie une stratégie qu’on lui connait.
Ceux de la COD ne viennent pas avec de nouvelles propositions parce qu’ils ont repris les thèmes contenus dans le communiqué publié par la COD au lendemain de la décision de la CENI de fixer une fourchette pour l’organisation des élections (15 septembre-15 octobre). Avec cette exigence d’un gouvernement «neutre» ou «consensuel», d’un climat acceptable pour tous, de la reprise du processus…
En face les seules propositions qui pouvaient être faites, ce sont celles faites par le Président de la République lui-même à Néma et qui consistait à reporter les élections, à ouvrir la CENI, à mettre en place un Observatoire des élections et, s’il y a lieu, de faire un audit des fichiers électoraux.
Chacun des camps savait ce que l’autre allait lui présenter et aucun n’avait prévu de satisfaire les attentes de son vis-à-vis. C’est pourquoi il n’y avait rien à attendre de ces trois journées et ces cinq rounds de discussions.
Je viens de lire les déclarations reprises par RFI des différents protagonistes. Pour Mohamed Yahya Ould Horma, chef de la délégation de la Majorité et ministre de la communication, «des sujets importants ont été abordés, notamment un sujet ayant trait à l’organisation matérielle des élections prochaines. Un deuxième point sur les institutions de supervision et le troisième point a trait à la neutralité de l’administration, par rapport au processus électoral».
Pour Mohamed Ould Maouloud, chef de la délégation de l’opposition et président de l’UFP, «Nous pensons que la COD ira dans le même sens (de la participation, ndlr). Si les conditions que nous demandons sont remplies, il n’y a pas de raison qu’il y ait un parti qui ne participe pas à ces élections. Et nous souhaitons tous participer aux élections. Mais il faudrait que l’on nous permette de participer, en rendant ces élections crédibles et viables en fait, pour la participation de tous les acteurs de la vie publique.».

Un constat d’échec, même si Ould Maouloud laisse entrouverte la possibilité de participer. Alors comment faut-il faire maintenant ?

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